L’artiste mexicain Chavis Mármol a récemment fait parler de lui après avoir publié sur Instagram, le 12 mars, sa dernière œuvre en date : une installation représentant une réplique de tête olmèque de neuf tonnes broyant une Tesla bleue (Model 3). La réplique de la tête olmèque reprend les vestiges archéologiques que l’on retrouve tout le long de la côte du golfe du Mexique. La civilisation olmèque s’est épanouie il y a fort longtemps, de 2 500 ans à 500 ans avant notre ère, soit pendant 2 000 ans.
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Derrière ce geste artistique qui a été inauguré le 5 mars, le quarantenaire voulait “faire la satire de la marque Tesla et de son créateur”, rapporte Hyperallergic, et “voulait écraser un objet qui représente une figure sinistre comme Elon Mollusk” avec un élément fort de la culture mexicaine. Cette œuvre s’inscrit dans sa série en triptyque intitulée Neo-tameme, qui consiste à confronter d’anciens monuments de pierre à des objets de notre quotidien contemporain.
Pour cette pièce, Chavis Mármol s’est ouvertement inspiré de Still Life with Spirit and Xitle de Jimmie Durham, datant de 2007 : on voyait un énorme rocher volcanique s’abattre sur une Chrysler Spirit. Cette performance critiquait la colonisation du Mexique. Ici, Mármol s’indigne contre le ministère mexicain de l’Environnement qui a accepté de céder des terres de l’État de Nuevo León (nord du Mexique) à Tesla pour que l’entreprise y installe sa nouvelle giga-usine.
Ne conduisant pas et ne voulant absolument pas payer Tesla, l’artiste dit avoir reçu ce véhicule de la part de Colima 71, un boutique-hôtel mexicain qui en possédait une, et avoir travaillé sur la tête olmèque pendant six mois et eu l’idée de ce projet il y a deux ans. Selon Hyperallergic, Elon Musk n’a pour le moment pas réagi à cette création à charge.
