Ce qu’il faut savoir sur le Pass culture étendu aux moins de 18 ans

Ce qu’il faut savoir sur le Pass culture étendu aux moins de 18 ans

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© Kevin Dellandrea/Unsplash

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Par Donnia Ghezlane-Lala

Publié le

Voici ce qu’il faut savoir sur ce dispositif destiné à favoriser "la connaissance et l’accès aux offres culturelles".

Le Pass culture, qui offre 300 euros à dépenser pour les jeunes atteignant 18 ans, va être complété à partir du 1er janvier pour les ados dès 15 ans, et renforcé par des financements en classe à partir de la quatrième. Voici ce qu’il faut savoir sur ce dispositif destiné, selon les pouvoirs publics, à favoriser “la connaissance et l’accès aux offres culturelles”.

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Ce qui ne change pas

Le Pass continuera d’offrir 300 euros aux jeunes qui ont fêté leurs 18 ans. Ils ont toute l’année de leur majorité pour en faire la demande, et deux ans ensuite pour dépenser cette somme.

Le Pass culture est accessible via une application mobile ou un site Internet, qui gère ensuite la somme au fil des dépenses. Il est réservé aux Français·es et citoyen·ne·s européen·ne·s résidant en France.

L’extension aux moins de 18 ans

À partir du 1er janvier, les jeunes, scolarisé·e·s ou non, qui en font la demande pourront bénéficier de 20 euros l’année de leurs 15 ans, 30 euros l’année de leurs 16 ans, et 30 euros l’année de leurs 17 ans. Le reliquat peut être reporté d’une année sur l’autre si la somme n’est pas totalement dépensée, et le catalogue sera légèrement différent de celui proposé aux plus de 18 ans.

En tout, un jeune qui fêtera ses 15 ans en 2022 et bénéficiera chaque année des sommes du Pass culture pourra donc avoir accès à 380 euros de produits culturels grâce à ce dispositif.

Un dispositif pour les écoles

Le nouveau Pass culture introduit également des sommes “collectives”, à dépenser pour la classe : dès janvier 2022, chaque classe à partir de la quatrième bénéficiera d’une somme à dépenser dans un catalogue dans le domaine de l’éducation artistique et culturelle, par exemple pour des sorties collectives.

Cette somme, à dépenser par les professeur·e·s, s’élèvera à 25 euros par élève en quatrième et en troisième, 30 euros par élève pour les classes de seconde, puis 20 euros pour les première et terminale, soit un total de 120 euros par élève au cours de la scolarité pour des projets de classe.

Ce qu’on peut acheter

Globalement, des biens et services culturels. Du côté des biens : des livres, des disques, des instruments de musique, des œuvres d’art, du matériel artistique, et même des jeux vidéo (si l’éditeur est français et s’il n’y a pas de violence). La condition est d’acheter en magasin, pas en ligne en vue d’une livraison.

Du côté des services : des places, entrées ou abonnements à des concerts, spectacles, musées, expositions, au cinéma ou au théâtre, des cours d’art, de musique, de danse, etc., et des offres numériques. Parmi ces offres, on retrouve la musique en streaming, la vidéo à la demande et la presse en ligne, avec un plafond de 100 euros. Et l’offre disponible est tournée en priorité vers des entreprises françaises, comme Deezer côté musique.

Le coût pour l’État

Les classes d’âge concernées (les natif·ve·s de 2003 à 2008) regroupent environ 800 000 jeunes par an. Mais tou·te·s n’y ont pas recours, et rares sont celles et ceux qui dépensent la totalité de la somme.

Lors du lancement, l’Élysée prévoyait quelque 300 millions d’euros annuels si le dispositif était un succès – il a été de 59 millions d’euros en 2021. En 2022, 96 millions d’euros sont prévus pour les plus de 18 ans, 38 millions pour les 15-17 ans et 45 millions pour les sommes à dépenser en classe.

L’effet sur le secteur culturel

Un premier bilan, tiré de l’expérimentation dans certains départements en 2019-2020, montrait deux grand·e·s gagnant·e·s : la musique et le livre. La première captait 39 % des montants dépensés (20 % pour les instruments, 19 % pour les disques, services d’écoute et concerts), et le second 35 %.

Avec la crise sanitaire, qui a fermé nombre de lieux culturels, le livre s’est taillé la part du lion, et dans les librairies, c’est le manga qui a été particulièrement prisé, représentant près de trois quarts des livres réservés.

Konbini arts avec AFP