L’amour célébré sous toutes ses formes dans l’exposition “Cœurs”

L’amour célébré sous toutes ses formes dans l’exposition “Cœurs”

Image :

© Pierre et Gilles

photo de profil

Par Lise Lanot

Publié le

40 œuvres d'art contemporain racontent le symbole amoureux, du coup de foudre à la rupture.

L’Amour avec un grand A, ou tout en minuscules… Pour la Saint-Valentin, Konbini fait battre ton cœur en te racontant l’amour sous toutes ses formes. On te souhaite un Lovely Day !

À voir aussi sur Konbini

Prenant comme date de départ la Saint-Valentin, le Musée de la vie romantique prend son nom de façon littérale – et non pas comme une référence à la période historique, comme c’est le cas pour sa collection permanente. Jusqu’au 12 juillet 2020, le musée du 9e arrondissement parisien met à l’honneur le symbole du cœur pour raconter le “romantisme dans l’art contemporain”.

L’exposition se vit comme un récit en sept petits chapitres qui rassemblent des œuvres réalisées par des artistes internationaux·les sur des supports et grâce à des médias différents, comme un écho à la polysémie du symbole du cœur. L’histoire s’ouvre sur le cœur et sa représentation la plus brute, celle de l’organe, rendu visible dans la section “Cœur ouvert”. Sous forme de sculpture aérienne ou de peinture, le cœur s’offre dans toute sa puissance vitale et, de fait, sa faiblesse dénudée.

“Wound as the fog to the sun” (© Ouka Leele/Galerie VU, Paris/Adagp 2019).

Les chapitres se déroulent dans deux pièces de l’atelier du peintre Ary Scheffer, dont la maison constitue le cœur du musée. “Cœur ouvert”, “Cœur artiste”, “Cœur symbole” et “Cœur amoureux” figurent dans une pièce rose, tandis que “Cœur brisé”, “Cœur gravé” et “Cœur éternel” se trouvent dans une pièce bleue, dont la couleur annonce des amours plus tourmentées puisque, comme le rappelle la directrice du musée, Gaëlle Rio : “L’amour romantique n’est pas un amour seulement heureux, il est contrarié, parfois tragique.”

Le symbole amoureux et tous ses visages

En rez-de-jardin, les œuvres des artistes rassemblé·e·s traitent autant des amours adolescentes (à l’instar de l’huile sur toile colorée de Françoise Petrovitch montrant une jeune fille tenant un cœur ensanglanté) que des amours de longue date (comme le montre l’autoportrait des 40 ans de Pierre et Gilles), ou des cœurs érotiques, qui se transforment en paire de fesses (chez Philippe Mayaux) et de testicules (avec Mrzyk et Moriceau).

“Cœur au repos”, 2009. (© Annette Messager/Cloé Beaugand/Adagp 2020)

À l’étage, les œuvres se font plus sombres. Le Cœur au repos d’Annette Messager est composé d’un filet de pêche tenu par un fil de fer. La rigidité et la couleur noire du filet rappellent la difficulté et la douleur de se remettre d’un cœur meurtri. Afin de ne pas terminer le récit sur une note trop amère, ce n’est pas “Cœur brisé” qui clôt l’exposition mais “Cœur éternel”, avec notamment un tableau de Gilles Barbier. Celui-ci présente un crâne à l’envers dans lequel la cavité nasale prend la forme d’un cœur. Le travail technique de la gouache donne à la toile une esthétique proche de la photographie, et plus précisément de la radiographie.

La quarantaine d’œuvres des 30 artistes internationaux·les seléctionné·e·s entraîne le public (au cœur heureux ou meurtri) dans un tour de piste du symbole amoureux sous autant de formes plastiques et sensibles possibles.

“Amour éternel”, 2017. (© Gilles Barbier/Galerie GP et N Vallois/Paris JC Lett D.R/Adagp 2020)

“Dans mes mains”, 2018. (© Françoise Petrovitch/Courtesy Semiose, Paris/Adagp, Paris, 2020)

Napoli, 1982. (© Claude Nori/Polka Galerie Paris)

“Tableau de mariage – Inclinaison 33 deux cœurs en 69”, 1993. (© Philippe Mayaux/Galerie Loevenbruck/Adagp 2020/photo : Fabrice Gousset)

“Fandango por venas y arterias”, 2017. (© Pilar Albarracin/Galerie GP et N Vallois/Pilar Albarracin Studio/Adagp 2020)

“Torero”, 2002. (© Sophie Calle/Adagp, Paris, 2020)

Collection Espectacular, automne-hiver, 2017-18. (© Fondation Agatha Ruiz de la Prada, Madrid Espagne)

“40 ans Autoportrait”, 2016. (© Pierre et Gilles/Galerie Templon)

“Cœurs, du romantisme dans l’art contemporain” est visible au Musée de la vie romantique du 14 février au 12 juillet 2020. Ce vendredi 14 février, le musée est ouvert à tou·te·s gratuitement. Des ateliers d’arts plastiques sont proposés aux familles dans l’après-midi, suivis de chansons d’amour en fin de journée et d’un DJ set de 19 h 30 à 22 heures.