Une poterie ancienne utilisée comme… pot à brosse à dents

Une poterie ancienne utilisée comme… pot à brosse à dents

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Par Aude Jouanne

Publié le

Cet objet d’art est désormais taché de dentifrice.

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© Hansons Auctioneers

C’est une découverte pour le moins singulière qu’a faite un employé britannique de la maison de vente aux enchères Hansons Auctioneers. Alors qu’il aidait à décharger une livraison d’objets précieux arrivée sur son lieu de travail, Karl Martin s’est aperçu qu’une poterie ancienne venant d’Afghanistan, destinée à être mise aux enchères, lui rappelait étrangement quelque chose, rapporte la BBC.

Et pour cause, la pièce en question ressemble à s’y méprendre au pot dans lequel il dépose quotidiennement sa brosse à dents, acheté cinq ans auparavant pour la modique somme de 6 dollars (soit environ 5 euros) dans une braderie. Une sacrée bonne affaire quand on sait finalement que cette poterie a été estimée à une centaine de dollars.

© Hansons Auctioneers

L’employé a expliqué avoir eu un coup de cœur pour cette poterie et s’être douté qu’elle était ancienne sans y prêter plus d’attention. Et tout à ses confessions, vaguement honteux, l’homme a même avoué avoir pu occasionnellement tacher le pot avec du dentifrice… Pour sa défense, Karl Martin a argué qu’il était spécialiste d’histoire britannique, et donc ne pas être expert dans le domaine de la poterie antique et ne pas être à même de juger de sa valeur.

Pour parvenir à cette expertise, il lui aura fallu l’œil avisé du spécialiste de l’Antiquité de sa maison de vente aux enchères, qui a identifié l’objet comme un pur produit de l’âge du bronze de la civilisation harappéenne, localisée dans la vallée de l’Indus, une des régions de l’Afghanistan moderne connue pour être un des berceaux de l’humanité.

Sachant cela, Karl Martin s’est bien sûr empressé de céder gracieusement la poterie datant de 1900 av. J.-C. à son employeur, pour laver l’affront (et sa culpabilité, de son propre aveu à la BBC). Si l’anecdote prête à sourire, elle induit en revanche le problème du “pillage” auquel peuvent se livrer des touristes de passage, pensant ramener un simple souvenir de leurs vacances, et de la revente de ces objets.