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Un site vous permet de découvrir des objets que personne n’a jamais vus

Un site vous permet de découvrir des objets que personne n’a jamais vus

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© The Board of Trustees of the Science Museum

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Par Lise Lanot

Publié le

On trouve un paquet d’objets énigmatiques, et on peut s’amuser à deviner à quoi ils servaient.

Vidés de leurs foules parfois bruyantes et aux doigts baladeurs, les musées se retrouvent bien mal en point à cause des confinements successifs et doivent redoubler d’imagination afin de continuer à faire battre le cœur de leur public. Certains organisent des visites virtuelles, y enferment un homme tatoué immobile ou invitent des manchots à venir explorer leurs collections. Après bientôt un an de fermeture forcée, difficile de se mesurer à la concurrence des grandes institutions.

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Contrairement à ces dernières, le Science Museum Group ne veut pas vous proposer des œuvres vues et revues par des millions de personnes. L’institution britannique a pris la décision quelque peu originale de présenter des objets encore “jamais vus” et qui sortiront de l’anonymat selon votre bon vouloir, dans une sorte de jeu de la roulette artistique. Le site dédié Never Been Seen est une opportunité de savourer la rareté à travers les collections des musées consacrés aux sciences de Londres, Manchester, York et Bradford.

“ObjetA166171” avant d’être dévoilé. (© Capture d’écran du site “Never Been Seen”)

La page charge de façon aléatoire des images d’objets floutés et méconnaissables, proposant à l’internaute de devenir “la première personne à voir [l’objet] en ligne” ou de jeter son dévolu sur une autre image sélectionnée au hasard.

Les œuvres sont offertes au petit bonheur la chance, allant de la photo d’une poignée de porte à un pantalon d’un ouvrier des chemins de fer britanniques datant de 1950 ou une antique amphore romaine. Il faut parfois s’armer de patience avant de dénicher un objet qui sorte de l’ordinaire et, finalement, ce qui fait le charme de cette initiative est davantage l’excitation de la chasse aux trésors que ses résultats, souvent maigres.

Près de 100 000 objets ont été numérisés pour l’occasion, une première pour l’institution, comme le souligne It’s Nice That. Loin d’être à court d’idées, le Science Museum Group a également dans sa besace le “Random Object Generator“, une extension Google Chrome qui génère – également au hasard – un objet de sa collection, ainsi que “What the Machine Saw“, une page qui détaille ce que son intelligence artificielle distingue dans une image (qu’il s’agisse d’un visage, d’un dessin, d’un humain ou d’un animal, par exemple). Des initiatives bienvenues, afin d’élargir nos horizons habituels.

Coupe en verre, . (© King’s College, London/The Board of Trustees of the Science Museum)

Coupe en bronze, Espagne, 1601-1700. (© The Board of Trustees of the Science Museum)

Verre d’une vaisselle romaine, -151/-300. (© The Board of Trustees of the Science Museum)

Spéculum datant de la moitié du XIXe siècle, France ou Angleterre. (© The Board of Trustees of the Science Museum)

Outil chirurgical en métal incurvé, 1850. (© The Board of Trustees of the Science Museum)

“Bouteille romaine pour onguents”, -151/-300. (© The Board of Trustees of the Science Museum)