Une des plus grosses arnaques du monde de l’art racontée dans un podcast truculent

Une des plus grosses arnaques du monde de l’art racontée dans un podcast truculent

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© Westend61/Getty Images

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Par Lise Lanot

Publié le

Présentés par Alec Baldwin, les épisodes racontent une arnaque lourde de 80 millions de dollars et son dénouement inattendu.

Des enquêtes, du suspense, des arnaques et, bien souvent, de grosses sommes d’argent. Sous ses dehors bien proprets, le monde de l’art est un concentré d’affaires litigieuses, parfois scabreuses, voire carrément véreuses, et de plus en plus de réalisateur·rice·s et journalistes portent ces fascinantes enquêtes au grand public.

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Après Art Bust, un podcast britannique dévoilant “les crimes les plus affreux et les histoires les plus scandaleuses du monde de l’art, ainsi que toute la boue qui traîne au milieu”, c’est un programme venu d’outre-Atlantique qui promet de faire la lumière sur une affaire qui a secoué le petit monde de l’art contemporain dans les années 2010.

Écrits par Michael Shnayerson, journaliste pour Vanity Fair, et présentés par l’acteur Alec Baldwin, les deux premiers épisodes d’Art Fraud relatent “une enquête concernant l’une des plus grosses arnaques de l’histoire des États-Unis”, un scandale ayant touché “des douzaines de tableaux litigieux” et généré “plus de 80 millions de dollars de profit”, le tout ayant “mené à l’effondrement surprise de l’une des galeries d’art les plus anciennes et réputées de New York”, j’ai nommé : la galerie Knoedler.

Ouverte en 1848 par un collectionneur parisien, la galerie a représenté les artistes les plus influent·e·s de l’art moderne et contemporain occidental avant de brutalement devoir fermer ses portes en 2011, après une action en justice. Le premier épisode d’Art Fraud revient sur l’histoire de la galerie tandis que le deuxième s’attarde sur le personnage d’Ann Freedman.

Devenue présidente de la galerie (après y avoir débuté en tant que commerciale en 1977), la marchande d’art est accusée d’avoir racheté et revendu de faux tableaux réalisés par un faussaire. Si la galeriste à qui Ann Freedman rachetait les faux a bien plaidé coupable, la marchande new-yorkaise a toujours nié son implication dans l’arnaque. Elle est toujours libre et gère aujourd’hui sa propre galerie à New York.

L’histoire est si rocambolesque qu’elle a déjà fait les frais de plusieurs documentaires, dont l’un, Made You Look: A True Story About Fake Art, réalisé par Barry Avrich, avait fait grand bruit à sa sortie, en 2020. Le scandale n’a pas fini d’hypnotiser les consciences, étant donné le poids des montants détournés (plus de 80 millions de dollars, rappelons-le) et le fait que la protagoniste mise en cause soit toujours libre.