Quand le sculpteur Maarten Struijs a produit l’œuvre monumentale ironiquement intitulée Sauvée par la queue d’une baleine, il était loin de se douter que sa baleine en plastique renforcé sauverait un jour un train et son passager. Lundi 2 novembre, à Rotterdam, à la station de métro De Akkers, un train a déraillé en pleine nuit, manquant de tomber dans le précipice, à dix mètres du sol. À son bord, il n’y avait que son conducteur.
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Ce qui aurait pu tourner en drame national a trouvé une issue bien plus poétique. Le métro a été stoppé par la grande queue de la baleine sculptée. Aucune personne n’a été blessée, et le conducteur a pu s’extirper de son vaisseau sans embûches.
Au Guardian, l’artiste qui a sculpté l’œuvre en 2002 a confié : “Je n’aurais jamais pu imaginer ça, elle a sauvé la vie du conducteur. Les dégâts sur ma sculpture ne sont que secondaires. Je suis étonné de la résistance du plastique qui a vingt ans, je ne m’attendais pas à ce qu’il puisse arrêter une rame de métro.”
Une enquête est en cours pour savoir ce qui a provoqué ce déraillement, si le dysfonctionnement était humain ou purement technique. Le métro est pour le moment encore ancré dans la queue de la baleine. Sur les réseaux sociaux, les internautes ont salué avec humour l’utilité des statues urbaines publiques et… laides, qui peuvent au moins servir à arrêter les trains qui déraillent. D’autres y voient un symbole écologique.
