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Le mystérieux monolithe apparu dans le désert de l’Utah aurait des origines artistiques

Le mystérieux monolithe apparu dans le désert de l’Utah aurait des origines artistiques

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“2001, l’Odyssée de l’espace”, Stanley Kubrick

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Par Lise Lanot

Publié le

Signe extraterrestre, ode à Stanley Kubrick ou à John McCracken, les spéculations vont bon train.

Nous vous annoncions hier qu’un mystérieux “monolithe de métal” avait été découvert dans un désert de l’ouest des États-Unis, enflammant l’imagination des passionné·e·s d’ovnis et des fans de Stanley Kubrick à travers le monde. Le bloc triangulaire étincelant, qui dépasse de plus de 3,5 mètres du sol rougeâtre du sud de l’État de l’Utah, a été découvert mercredi dernier par des biologistes locaux·les ébahi·e·s qui survolaient la zone pour compter les spécimens de mouflons. Ces dernier·ère·s ne pensaient pas tomber nez à nez avec une œuvre d’art si mystérieuse.

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Après avoir atterri, les employé·e·s du département de la sécurité publique de l’Utah ont pu examiner le “monolithe de métal”, ne découvrant “aucune indication claire de qui aurait pu le placer là”. “Il est interdit d’installer sans autorisation des structures ou des œuvres d’art sur des terres gérées par le gouvernement fédéral, peu importe la planète d’où vous venez”, a rappelé lundi l’agence dans un communiqué malicieux.

Le monolithe découvert au beau milieu du désert de l’Utah. (© Département de la sécurité publique de l’Utah)

L’annonce de cette découverte est vite devenue virale sur Internet, beaucoup notant des similarités avec les étranges monolithes extraterrestres du film de Stanley Kubrick, 2001, l’Odyssée de l’espace. Le pilote de l’hélicoptère lui-même a fait le rapprochement, imaginant qu’il s’agissait de l’œuvre “d’un artiste new wave ou quelque chose comme ça, ou peut-être d’un grand fan de 2001, l’Odyssée de l’espace, a-t-il lancé à la chaîne américaine KSL News.

D’autres y ont vu un symbole d’espoir face aux défis de l’année 2020, comme cet instagrameur suggérant qu’il pourrait s’agir d’un “bouton de réinitialisation” ou cet autre, plaisantant : “Quand on s’approche, on peut lire : ‘Vaccin contre le Covid-19 à l’intérieur'”. Les autorités se refusant à révéler la localisation du “monolithe” pour ne pas attirer des hordes de curieux·ses qui pourraient se blesser, une course s’est engagée en ligne pour déterminer son emplacement, en se basant sur les formations géologiques alentours.

“2001, l’Odyssée de l’espace”, de Stanley Kubrick, 1968.

Sculpture hommage ou œuvre disparue ?

Certain·e·s ont noté une ressemblance avec les œuvres avant-gardistes de John McCracken, sculpteur américain ayant résidé dans l’État voisin du Nouveau-Mexique et décédé en 2011. “Bien qu’il ne s’agisse pas d’une œuvre de l’artiste américain décédé John McCracken, nous y voyons l’hommage d’un confrère artiste”, a réagi auprès de l’AFP le galeriste représentant John McCracken, David Zwirner.

Cependant, plus tard dans la journée, David Zwirner est revenu sur cette déclaration, suggérant qu’il était possible que le mystérieux monolithe soit l’œuvre de John McCracken. “La galerie est divisée sur le sujet”, a-t-il affirmé, se disant lui-même finalement “persuadé” que le monolithe était bien de la main de l’artiste décédé en 2011. Ainsi, celui-ci n’aurait pas été découvert pendant près de dix ans. Pour certain·e·s de ses collègues, il pourrait s’agir d’une œuvre hommage à l’artiste, réalisée par un·e artiste anonyme. “Qui aurait pu soupçonner que 2020 nous apporterait une autre surprise ? Juste quand nous pensions avoir tout vu. Allons voir ce qu’il en est”, a ajouté Zwirner.

Quoi qu’il en soit, l’auteur·rice de cette œuvre a dû faire preuve d’une grande détermination pour installer l’immense monolithe au milieu d’une section du désert si difficile d’accès. Selon l’un des lieutenants sur place, les autorités n’ont aucune idée de la date à laquelle la sculpture est apparue : “Si ça se trouve, elle est là depuis les années 1940 ou 1950.”

Edit : Le bureau de l’aménagement du territoire de l’État d’Utah a indiqué samedi 29 novembre avoir reçu des “témoignages crédibles” selon lesquels l’objet avait été retiré “par un tiers inconnu” vendredi soir. “Le bureau n’a pas enlevé la structure, qui est considérée comme une propriété privée”, a-t-il précisé dans un communiqué. “Nous n’enquêtons pas sur les délits impliquant la propriété privée, qui sont du ressort du bureau du shérif local”, a-t-il ajouté.

Konbini arts avec AFP.