Entre teintes pastel et jeux de lumière, les photos oniriques de Nicholas Scarpinato nous éblouissent

Entre teintes pastel et jeux de lumière, les photos oniriques de Nicholas Scarpinato nous éblouissent

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Par Florian Ques

Publié le

Alliant une esthétique épurée avec des couleurs chaudes, l’artiste américain construit son propre univers onirique qui est loin de nous laisser indifférents.

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Ce n’est nouveau pour personne. Plus qu’un banal réseau social où les selfies sont rois, Instagram recèle de jeunes talents méritant grandement qu’on s’attarde sur eux. Cette fois-ci, notre attention s’est portée sur un certain Nicholas Scarpinato, et plus encore sur ses clichés à la frontière du réel. À travers ses portraits finement élaborés et son affection toute particulière pour les camaïeux pastel, le jeune photographe matérialise sa créativité débordante.

Diplômé de la Virginia Commonwealth University, formé aussi bien à l’art de la photographie qu’à la production audiovisuelle, l’artiste vingtenaire a clairement su mobiliser les leçons de son cursus pour imaginer des mises en scène saisissantes. Des envolées lyriques (presque) au sens propre, des portraits humains déconstruits, des corps comme pris pour cible par des faisceaux de lumière chatoyante… Dans le monde rêvé de Nicholas Scarpinato, l’imagination est sans bornes.

En 2014, il fit partie de la sélection “20under20” de Flickr, laquelle a pour vocation de dénicher pas moins de 20 artistes prometteurs ayant moins de 20 ans. Sous le feu des projecteurs, il a dévoilé dans une interview son processus créatif :

“Pour certaines séances photo, je planifie presque le moindre aspect du shooting. Je fais des croquis de l’image dans mon carnet à dessins et je développe l’idée à l’écrit. Qui est mon personnage, comment est l’espace et ce que j’essaie de transmettre par ce shooting.

D’autres fois, j’aime beaucoup attraper mon appareil photo, sans avoir d’idée préalable, et marcher avec un modèle ou des amis et ressentir mon sujet. Laisser les choses se dérouler naturellement. J’aime surtout photographier les personnes que je trouve intéressantes. Je veux en savoir davantage sur mes sujets. Prendre leur photo et les mettre dans une position vulnérable m’ouvre une fenêtre sur leur âme.”

Parmi ses influences artistiques, de grands noms, d’Annie Leibovitz à Rodney Smith. Sa plus fidèle alliée reste probablement la lumière, dont il sait jouer astucieusement pour aboutir à des clichés étincelants. Quand Ink Magazine lui demande de décrire son style, Nicholas Scarpinato est sincère : “Je dirais que c’est conceptuel, c’est très surréaliste, admet-il. Et il y a souvent beaucoup de symbolisme. […] J’utilise énormément de couleurs pastel, de tons feutrés et une faible luminosité ou bien une luminosité naturelle dans mon travail. J’aime surtout mélanger des choses dures avec des éléments doux. J’ai toujours fait ça.”

Bien que sa palette colorimétrique soit essentiellement composée de teintes chaudes, Nicholas Scarpinato n’a pas peur de sortir des sentiers battus. Optant tantôt pour un plan rapproché monochrome, tantôt pour des prises de vues naturalistes, il aime expérimenter. En tout cas, son large portfolio témoigne d’une chose : sa maîtrise des logiciels de montage. L’artiste ne s’en cache pas, il lui arrive de plancher pendant des journées sur une même photo afin d’obtenir un résultat final satisfaisant. Et oui, c’est ça la beauté de l’art.