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Le dépistage d’une influenceuse pour le coronavirus pose la question de l’accès aux tests

Le dépistage d’une influenceuse pour le coronavirus pose la question de l’accès aux tests

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Via @ArielleCharnas

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Par Lise Lanot

Publié le

Malgré la pénurie de tests, certaines célébrités se font dépister sans présenter de symptômes inquiétants.

Comme de nombreuses autres des décisions de Donald Trump, sa gestion de la crise liée à l’épidémie du coronavirus est lourdement critiquée. Ouvertement sceptique quant à la gravité de la situation, le président américain avait refusé de suivre les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé. “Les tests ont donc tardé à arriver”, racontent Les Échos, et le pays est désormais en pénurie de tests. Comme en France et dans la plupart des pays, les tests sont de toute façon réservés aux personnes présentant des symptômes graves.

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Outre-Atlantique, des polémiques éclatent cependant fréquemment, puisque des célébrités – ou tout simplement des gens fortunés – se font tester sans présenter de symptômes suffisamment graves. Arielle Charnas, une influenceuse new-yorkaise, s’est particulièrement fait remarquer en publiant sur son compte Instagram la totalité du processus.

Capture d’écran de la story d’Arielle Charnas.

“Cela fait quatre jours que je me sens incroyablement malade”, écrivait-elle en légende d’une photo d’elle en pied, face à un miroir. Son million de followers a suivi l’apparition de ses premiers signes à son dépistage, réalisé dans sa voiture avec l’aide d’une infirmière et partagé en story avant que la jeune femme annonce ses résultats, positifs au coronavirus, cet après-midi.

Le compte Instagram “Diet Prada” a mis en parallèle son expérience avec celle d’un couple floridien, dont le mari avait fait du bouche-à-bouche à sa femme, atteinte du coronavirus. Malgré ce contact direct avec une personne contaminée, l’homme n’a pas eu le droit de se faire tester, parce qu’il ne présentait pas de symptômes suffisants.

Les symptômes de l’instagrameuse (de la fièvre et des courbatures comme elle n’en “avait jamais connues”) étaient également loin d’être assez alarmants pour nécessiter un test, et elle a affirmé n’avoir été en contact avec aucun cas connu (ce qui ne veut pas dire grand-chose étant donné que de nombreuses personnes sont des porteuses saines).

La documentation minutieuse sur les réseaux sociaux de son protocole de dépistage a ouvert nombre d’interrogations : pourquoi Arielle Charnas a-t-elle pu se faire tester ? Pourquoi Kris Jenner (négative au coronavirus) et Idris Elba (positif) ont-ils également eu accès aux tests sans symptômes alors que le commun des mortels n’a pas le droit à ces dépistages ?

© Idris Elba

Jeudi dernier, les 58 membres du staff et de l’équipe de basket NBA des Utah Jazz se sont fait tester après qu’un des joueurs a été révélé positif. Le New York Post précise que ce nombre représente près de 60 % des tests disponibles au quotidien dans l’État et 20 % de la totalité de leurs tests disponibles.

Bien qu’universelle, l’épidémie – et notamment la façon dont la population cherche à s’en protéger – mettent encore en lumière les nombreuses inégalités qui rongent nos sociétés.