Sur les réseaux sociaux, ces fonctionnalités dédiées aux malvoyants

Sur les réseaux sociaux, ces fonctionnalités dédiées aux malvoyants

photo de profil

Par Konbini

Publié le

Instagram propose désormais des outils dans la lignée de ceux déjà mis en place par Facebook et Twitter depuis quelques années.

À voir aussi sur Konbini

Avec ses plus de 2 milliards d’utilisateurs, le géant Facebook a depuis maintenant quelques années étendu le terrain de son accessibilité pour tous. En 2011, la firme crée une équipe dédiée aux questions d’accessibilité pour les malvoyants, rapporte l’American Foundation for the Blind (AFB, la fondation américaine pour les aveugles).

Après avoir consulté un panel d’utilisateurs malvoyants, Facebook a commencé par préciser vouloir améliorer l’expérience utilisateur pour les déficients visuels avant de mettre en place des raccourcis clavier spécialement conçus pour les malvoyants. Ces raccourcis permettent de poster, aimer et partager des publications plus facilement, tout en s’aidant de lecteurs d’écran, un outil sonore qui facilite la lecture des éléments principaux des fils de publication.

Twitter a toujours fonctionné plus ou moins de la même manière. Restait donc à régler le problème des images. Au départ, les logiciels de lecture précisaient simplement qu’une photo avait été postée par tel utilisateur à tel moment, sans qu’on puisse pour autant savoir de quoi il s’agissait.

En 2016, Facebook intégrait une intelligence artificielle munie d’une reconnaissance visuelle alors capable de décrire l’image en question, tandis que Twitter ajoutait un outil permettant aux utilisateurs d’ajouter eux-mêmes une description aux photos postées.

À gauche, l’image est simplement légendée ainsi : <em>“Les nuages les plus cool que j’ai jamais vus.”</em> À droite, l’utilisateur a ajouté une description à son image : <em>“Un champ de fleurs sauvages avec des collines à l’arrière-plan et des nuages au-dessus.”</em> (Via le blog de Twitter)

Si l’image a pris une place importante dans le nombre de publications partagées sur Facebook et Twitter, elle ne représente cependant toujours pas le cœur de ces plateformes. Au contraire d’Instagram, dont l’usage repose uniquement sur la photo. Fin novembre 2018, l’application a déclaré souhaiter faciliter son accès pour les “285 millions de personnes souffrant de déficience visuelle à travers le monde”. Sur les traces de sa maison mère Facebook, Instagram utilise désormais une technologie de reconnaissance visuelle qui génère une description des photos sur le fil d’actualité, la page Explorer et les pages de profils.

Les instagrameurs utilisant des lecteurs d’écran pourront donc écouter les descriptions proposées par l’intelligence artificielle, mais aussi, depuis la mise à jour, en ajouter une directement eux-mêmes, comme chez Twitter. Si ces nouveautés arrivent au compte-gouttes, on peut espérer qu’elles aideront à sensibiliser tous les utilisateurs, malvoyants ou pas, et qu’elles feront de ces plateformes de partage des espaces réellement utilisables par tous.

Exemple d’ajout d’une description (ou “texte alternatif”) sur Instagram. Sur la première image, l’utilisateur légende sa photo : <em>“J’ai passé la journée à explorer”. </em>Sur la troisième, il la décrit ainsi :<em> “Un chemin de randonnée bordé de tournesols lors d’une belle journée”</em>. (Via le blog d’Instagram)