Les réseaux sociaux ne seraient pas aussi nocifs pour les jeunes qu’on le dit

Les réseaux sociaux ne seraient pas aussi nocifs pour les jeunes qu’on le dit

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Par Konbini

Publié le

À condition de bien savoir comment les utiliser.

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Ces dernières années, explosion des réseaux sociaux oblige, les études alarmantes sur les risques d’une utilisation intensive de ces plateformes de communication ont fleuri sur la Toile. Une multiplication des mises en garde qui n’est probablement pas sans rapport avec la tendance à la déconnexion qui gagne de plus en plus de jeunes.

Perte d’empathie, impact négatif sur la santé mentale, tendance à la standardisation, surexposition malsaine, vision idéalisée du quotidien, addiction… Les réseaux sociaux semblent être à l’origine de dérives sérieuses qui nuisent à l’épanouissement de leurs principaux utilisateurs, les millennials.

À rebours de ces conclusions, le Pew Research Center, un think tank américain, s’est penché sur la question, et les résultats de sa dernière étude en date démontrent, au contraire, que ces plateformes ne sont pas pour autant dépourvues d’effets positifs sur leurs jeunes abonnés.

Un vecteur d’expression et de soutien

De mars à avril 2018, l’organisation a mené ses recherches sur un groupe de 743 adolescent·e·s, âgé·e·s de 13 à 17 ans. Sans surprise, 80 % des jeunes interrogés ont déclaré se sentir plus connectés à leurs amis grâce aux réseaux sociaux. Plus de deux tiers ont même affirmé avoir pu interagir avec une plus grande diversité de personnes, ce qui les a aidés à se sentir plus soutenus lors de périodes difficiles.

Pour 60 % d’entre eux, les réseaux sociaux représentent également une plateforme d’expression qui leur permet de soutenir des causes et de s’intéresser à des thématiques importantes pour eux, et 68 % se sentent davantage acceptés depuis qu’ils les utilisent.

Enfin, de manière générale, à la question “Pensez-vous que les réseaux sociaux vous font vous sentir exclus ou intégrés, fragiles ou confiants, authentiques ou superficiels, réservés ou extravertis ?”, la grande majorité d’entre eux a répondu par l’option la plus positive.

Prudence et clairvoyance

Plus étonnant pour cette génération que l’on dit accro aux selfies, près de la moitié des adolescent·e·s a affirmé ne jamais poster de selfies sur leur compte, ou rarement. N’en déplaise aux détracteurs.

En ce qui concerne la fiabilité des informations véhiculées sur ces réseaux, là encore, les jeunes sont bien plus lucides qu’il n’y paraît. Seulement 37 % des interrogé·e·s ont déclaré les considérer comme des sources d’information fiables, et 7 % comme leur source d’information principale.

Des résultats qui coïncident en partie avec une étude menée l’année dernière par Facebook sur le même sujet, qui révélait les effets bénéfiques des réseaux sociaux quand ils sont utilisés pour se connecter aux autres, plus que dans le cas d’une utilisation passive fondée sur la simple lecture de contenus.