5 bédéastes plus que cool à suivre sur Instagram

5 bédéastes plus que cool à suivre sur Instagram

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© Salomé Lahoche/Tienstiens

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Par Pauline Allione

Publié le

Un peu d’humour, c’est bien. Et les bédéastes Hilaritanimation, Tienstiens, Salomé Lahoche, Strip Club et Caro et les Zinzins nous en apportent au quotidien dans leur feed.

On le sait, Instagram est désormais une vitrine incontournable pour de nombreux·se·s artistes. En illustration et notamment en BD, le réseau social fait légion : on peut jouer sur le format, faire slider plusieurs cases, insérer des animations, du son…

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Aussi, la nouvelle génération de bédéastes s’est largement emparée d’Instagram, où elle distille son talent et quelques traits d’humour bien sentis. Zoom sur cinq artistes à suivre pour des contenus loufoques, décalés ou cyniques qui ont toujours le mérite de faire rire.

Hilaritanimation

Sur son compte, Noémie (aka Hilaritaz, aka Hilaritanimation) publie les anecdotes et discussions – souvent sous substances – de ses potes et abonné·e·s. Avec ses dessins minimalistes qui semblent sortir tout droit de Paint, la jeune artiste s’est inspirée de l’un des formats narratifs de Vice.

Comme dans les vidéos du magazine qui mêlent voix et typographie sur les réseaux sociaux, Hilaritaz agrémente ses animations de la voix des personnes qui racontent leurs histoires en fond sonore, ce qui personnifie ses illustrations tout en leur donnant une dimension multimédia. La vidéo qui l’a fait découvrir : celle qui raconte comment le père d’une de ses amies s’est perforé l’anus pendant le confinement. Ça mérite le détour.

Tienstiens

Si Neurchi de flexibilisation du marché du travail et Fabcaro devaient fusionner, ça donnerait sans doute quelque chose qui se rapproche de Tienstiens. Avec ses illustrations aux crayons de couleur et ses dialogues alambiqués qui critiquent le capitalisme, ses comic strips (assurément de gauche) racontent des situations souvent absurdes – à l’instar de ses thés “Gochi Tea” aux parfums “Grève-Réglisse”, “Grand Soir” et “Darmanin Démission”.

Et parce que “les likes, s’ils nourrissaient son âme, ne lui apportaient aucune des 2 500 calories journalières que son corps requiert pour fonctionner”, l’auteur a lancé un crowdfunding aux éditions Bandes Détournées pour financer son premier ouvrage, Koko n’aime pas le capitalisme et autres histoires. Sans surprise, la cagnotte a déjà largement atteint son objectif, et Tienstiens version papier devrait bientôt voir le jour.

Salomé Lahoche

Dans ses strips, Salomé Lahoche se dépeint comme une enfant adulte un peu trash, sans filtre et globalement blasée par ce qui l’entoure. Inspirée par son vécu, ses souvenirs adolescents et les réflexions qui la traversent, l’illustratrice, fraîchement diplômée de la HEAR à Strasbourg, aborde différents thèmes : la culture des mecs woke, l’engouement autour de l’astrologie, le “capitalisme sympa” d’Animal Crossing

Saupoudrées d’ironie, ses illustrations aux traits enfantins racontent des personnages aux problématiques qui sont, elles, bien ancrées dans la vie d’adulte.

Caro et les Zinzins

Derrière les anecdotes de Caro et les Zinzins, il y a Caroline Nasica. Tout en tendresse et en autodérision, l’illustratrice raconte ses mille et une péripéties : une frayeur, une ivresse, une engueulade, un coup de gueule… Côté illustration, son style se caractérise par des traits simples en noir et blanc et des dialogues dans lesquels le ton monte (très) souvent.

Sa première BD, qui porte son nom, parue fin 2021 aux éditions Exemplaire, est d’ores et déjà en cours de réimpression et toujours disponible en précommande. Bonus : pour celles et ceux qui aimeraient voir leurs propres galères couchées sur le papier, Caroline Nasica conçoit aussi des planches personnalisées sur commande.

Strip Club

Avec près de 40 000 abonné·e·s, la réputation de Strip Club n’est plus à faire. L’illustrateur Camille Blandin y publie régulièrement des planches au feutre mettant en scène des personnages ayant tous ce même nez proéminent et des yeux extrêmement ronds.

Épurés, les dialogues soulignent la logique loufoque des protagonistes, entre malentendus, malaises et situations absurdes. Si vous aimez les personnages qui peuplent ses histoires, Strip Club propose de refaire le portrait de ses abonné·e·s, et vend également des planches imprimées.

Si vous n’en avez pas assez, vous pouvez aussi faire un tour sur les comptes d’Egar avec ses dessins dignes de Paint et ses personnages à côté de la plaque ; Soufflement de narines qui mise sur des dialogues lunaires et des illustrations fixes ; ou encore Adrien Yeung et ses petites histoires absurdes…