“Ça a dû commencer au début de mon adolescence, ça arrive à tous les gens que je connais. C’est devenu la norme”, raconte Francesca Harris. “Ça”, ce sont les dick pics, les photos de pénis envoyées à une personne qui, de l’autre côté de l’écran, n’en veut souvent pas.
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Et la pratique a donné une idée à cette étudiante en art de 21 ans : mettre sur toile des dizaines de dick pics, comme le raconte un article du site Metro. “C’est une chose tellement courante dans le monde moderne des rencontres. Je ne me souviens pas d’une période où les gens ne m’ont pas envoyé ce genre de photos”, décrit la jeune Anglaise.
© Francesca Harris/SWNS
D’abord, la jeune femme s’est mise à collectionner des photos d’appareils génitaux masculins grâce aux applications de rencontre. Sur son profil, elle a noté qu’elle cherchait à rassembler des images de pénis pour un projet d’art. Elle a ensuite “matché” avec 600 hommes sur une app. Au total, l’étudiante a reçu 300 photos.
Un tiers des hommes lui ont demandé s’ils pouvaient avoir quelque chose en retour, comme une photo de ses seins, par exemple. Elle en a finalement sélectionné 140 pour les peindre. Francesca Harris raconte qu’elle a été submergée de réponses, son téléphone n’arrêtait pas de sonner. Certains messages l’ont amusée, d’autres l’ont gênée ou dégoûtée. Un homme est même allé jusqu’à lui envoyer 25 photos de son pénis… Preuve qu’il voulait réellement participer au projet.
© Francesca Harris/SWNS
Lors de l’exposition de sa série The Modern Male, qui a eu lieu dans son université, les visiteur·rice·s ont eu des réactions différentes. La jeune femme affirme ainsi que les hommes étaient plus gênés que les femmes. “Je veux que les gens réfléchissent et comprennent pourquoi ils sont si gênés par la vision des organes génitaux masculins. Si les hommes pouvaient réfléchir à deux fois avant d’envoyer des dick pics non sollicitées, ce serait génial”, conclut Francesca Harris.
