De jolies cartes postales illustrées pour accompagner la sortie du film Minari

De jolies cartes postales illustrées pour accompagner la sortie du film Minari

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© Sojung Kim-McCarthy/A24

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Par Donnia Ghezlane-Lala

Publié le

"Ces cartes postales sont une manière pour moi d’exprimer ma solidarité envers la diaspora asiatique."

L’illustratrice Sojung Kim-McCarthy a créé des cartes postales illustrées pour marquer la sortie du film Minari, réalisé par Lee Isaac Chung, qui suit la famille Yi, d’origine sud-coréenne, s’installant dans l’Arkansas pour vivre son “rêve américain”.

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La société de production A24 a donc profité de l’art de Kim-McCarthy pour faire la promotion de son film et proposer ces cartes postales sur son shop en ligne. Chacune des six cartes postales en vente est accompagnée d’un message du réalisateur et représente une scène clef du long-métrage : un repas en famille, des balades dans les champs, des moments tendres partagés avec la grand-mère, le père en plein labeur sur son tracteur…

Sojung Kim-McCarthy, “Jacob and Monica”, 2021, cartes postales de “Minari” pour A24. (© A24)

Pour la dessinatrice, cette collaboration était une manière de montrer sa solidarité envers la diaspora asiatique à laquelle elle appartient. Elle confie à It’s Nice That explorer dans son travail les thèmes de “l’identité, de l’immigration et de l’appartenance”. 

Le film Minari a particulièrement résonné en elle, dès le visionnage de la bande-annonce, parce qu’elle dit “navigue[r] constamment dans [son] identité en tant que première génération d’immigrés et aussi parce que [ses] grands-parents lui manquent”.

“Le fait que cette famille trouve et apprivoise la terre, affronte la violence de la nature et poursuive le rêve d’un homme m’a rappelé tous ces vieux films occidentaux. Il y avait toutefois une ‘coréennité’ qui s’infiltrait aussi, bien sûr, puisque c’est l’histoire d’une famille originaire de Corée du Sud.

Mais le film ne parlait pas d’immigrants marginalisés ou luttant pour leur identité, comme dans d’autres films récents présentant des expériences d’immigrants asiatiques-américains. Au contraire, Minari racontait l’histoire d’une famille, et la famille s’avérait d’origine coréenne”, poursuit-elle dans It’s Nice That.

Sojung Kim-McCarthy, “Field of Dreams”, 2021, cartes postales de “Minari” pour A24. (© A24)

Lors de ses recherches pour enrichir ses moodboards, Sojung Kim-McCarthy voulait s’appuyer sur des publicités d’antan mettant en scène des personnes asiatiques aux États-Unis en tant qu’hôtes (et non invitées). “Mais je n’en ai pas trouvées”, regrette-t-elle.

“Bien sûr, ça ne veut pas dire qu’il n’y avait pas d’Asiatiques dans l’Arkansas – ça veut juste dire que leur existence a été effacée.” En dessinant la famille Yi dans des scènes typiques du rêve américain, Kim-McCarthy souhaite réécrire l’histoire. “Nous sommes là, nous existons, nous avons toujours existé. Je suis navrée d’avoir à le rappeler.”

© Sojung Kim-McCarthy/A24

Sojung Kim-McCarthy, “Walking with Halmeoni”, 2021, cartes postales de “Minari” pour A24. (© A24)

Sojung Kim-McCarthy, “Chilli Powder and Anchovies”, 2021, cartes postales de “Minari” pour A24. (© A24)

Sojung Kim-McCarthy, “Dinner at the Yi Household”, 2021, cartes postales de “Minari” pour A24. (© A24)

Sojung Kim-McCarthy, “Welcome to Arkansas”, 2021, cartes postales de “Minari” pour A24. (© A24)

Sojung Kim-McCarthy, esquisses, 2021, cartes postales de “Minari” pour A24. (© A24)

Vous pouvez acheter les cartes postales de Sojung Kim-McCarthy sur le shop d’A24.