Donald Trump en sang : Jim Carrey partage sa dernière œuvre engagée

Donald Trump en sang : Jim Carrey partage sa dernière œuvre engagée

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© Axelle/Bauer-Griffin/FilmMagic/Getty Images

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Par Lise Lanot

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Après la séance photo très critiquée de Donald Trump, Jim Carrey a réalisé une peinture sanglante.

Fin mars, l’acteur Jim Carrey annonçait qu’il opérait un virage à 180 degrés dans son œuvre picturale. Après des années à mettre en scène de façon satirique nombre de personnalités politiques, telles que Donald Trump, Vladimir Poutine ou Benito Mussolini, l’acteur annonçait, à on ne sait quel degré, s’être pris de passion pour les mangues : “Elles représentent l’abondance et la douceur, des cadeaux de l’univers.”

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Sa pause aura été de courte durée. Les événements qui agitent notre monde semblent empêcher Jim Carrey de se consacrer à des thématiques fruitées. La dernière œuvre de Jim Carrey a été réalisée après le discours et la séance photo désastreuse de Donald Trump, le lundi 1er juin.

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La première prise de parole du président après les manifestations liées au meurtre de George Floyd, le 25 mai, était très attendue. C’est dans la roseraie de la Maison-Blanche que Donald Trump a menacé de déployer l’armée pour calmer les débordements des rassemblements. Pendant ce temps, “la police dispersait avec du gaz lacrymogène des centaines de manifestants rassemblés à l’extérieur de l’enceinte”, rapporte le Journal de Montréal.

“Un abus de symboles sacrés”

Après sa prise de parole à Washington D.C., le président s’est rendu devant la St. John’s Episcopal Church (aussi appelée “l’église des présidents”), un édifice religieux “emblématique” dégradé la veille. L’évêque Mariann Edgar Budde (qui supervise l’église en question) a déclaré que Donald Trump avait employé des “moyens violents” pour arriver jusqu’à l’église ; qu’il n’avait pas prié en arrivant, ni présenté ses condoléances aux endeuillé·e·s, rapporte le New Yorker.

Les photos prises lors de cette visite, qui montrent Donald Trump une bible à la main, ont été largement critiquées et vues comme une séance photo théâtrale. “Un abus de symboles sacrés”, selon Mariann Edgar Budde :

“Je ne peux pas croire ce que mes yeux ont vu. Mais de quoi venons-nous au juste d’être témoins ? […] Le président vient d’utiliser une bible… et l’une des églises de mon diocèse sans permission, comme image de fond d’un message qui va complètement à l’encontre des enseignements de Jésus et de tout ce que nos églises symbolisent.”

En réaction à cette séance photo de très mauvais goût et aux paroles horrifiantes de Donald Trump, Jim Carrey l’a représenté tenant une bible ensanglantée qui coule sur sa main (particulièrement petite). Le sang qui tache le président peut être une représentation du sang versé par les victimes de violences policières et les manifestant·e·s de ces derniers jours.

Au vu de son titre, “Blasphemous-in-Chief” (“Blasphématoire-en-chef”), la peinture pourrait également critiquer l’usage blasphématoire du président, qui utilise une bible comme un simple accessoire et qui ensanglante tout ce qu’il touche.