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Les peintures provençales de Cézanne au cœur d’une exposition immersive

Les peintures provençales de Cézanne au cœur d’une exposition immersive

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© Culturespaces/Eric Spiller

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Par Lisa Coll

Publié le

La tourmente intime de Paul Cézanne est révélée à travers ses peintures impressionnistes.

Après un dessin de jeunesse redécouvert et vendu aux enchères, Paul Cézanne (1839-1906) est de nouveau sur le devant de la scène. L’exposition “Cézanne, lumières de Provence” est consacrée à l’artiste impressionniste du XIXe siècle à l’Atelier des Lumières de Paris. L’Atelier des Lumières n’étant pas une galerie comme une autre, cette exposition n’est pas comme les autres.

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C’est sur le chant des cigales que l’exposition immersive et audiovisuelle débute. Le fond sonore est très varié : de Chopin à Django Reinhardt, en passant par du Vivaldi réinterprété par Max Richter. Ajoutez à cela la projection en mouvement sur tous les murs et sur le sol de l’atelier, le résultat apporte une dimension toute particulière au visionnage du parcours de Cézanne.

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Les projections donnent vie à ses peintures, déjà très dynamiques de par leur profondeur. Au-delà des œuvres, un réel travail de mise en scène 3D a été fait par le réalisateur Gianfranco Iannuzzi. “Nous souhaitions aussi montrer le personnage, l’homme derrière l’art”, s’est-il exprimé à propos de l’exposition. Ainsi, des photos de l’atelier du peintre à Aix-en-Provence, tel qu’il l’a laissé, avec sa blouse et sa palette, sont également montrées.

Un hymne à la Provence

Paul Cézanne s’inspirait directement de l’environnement qui l’entourait. Il s’inspire ainsi de sa famille, de ses ami·e·s, mais aussi et surtout de l’arrière-pays aixois. Sous la lumière du Sud de la France, l’artiste dépeignait son village d’enfance avec ses maisons en pierre, sublimées par des jeux d’ombres, de style et de perspectives. Il a ainsi ouvert une nouvelle voie aux artistes cubistes de la génération suivante.

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Le public est immergé pour quarante minutes d’introspection dans lesquelles il (re)découvre Cézanne, son rapport à la lumière et aux couleurs, son lien avec la nature qui lui inspirera ses célèbres natures mortes et son Sud adoré à travers ses œuvres emblématiques.

L’intime cézannien est révélé à travers les autoportraits de son tourment intérieur, les grandes frondaisons des arbres et forêts, des parcs et jardins où se reposent Les Baigneurs dans l’apaisant quotidien aixois : Bibémus, l’Estaque et, l’apogée, la montagne Sainte-Victoire.

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Après Cézanne, au tour de Kandinsky

À la suite de l’exposition, une création d’une dizaine de minutes se consacre à Vassily Kandinsky (1866-1944), peintre russe. “Kandinsky, l’odyssée de l’abstrait” se déroule en deux temps, scindés par l’invention de l’art abstrait.

La première partie retrace les débuts figuratifs de l’artiste, ses souvenirs, le folklore russe, son capital mythique. La seconde partie, plus expérimentale, dévoile la force de ce mouvement coloré et rythmé. Elle expose les œuvres les plus significatives de cet élan de modernité, dans une époque moins propice à l’expérimentation.

© Culturespaces/Eric Spiller

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“Cézanne, lumières de Provence” et “Kandinsky, l’odyssée de l’abstrait” sont à voir à l’Atelier des Lumières (Paris) jusqu’au 2 janvier 2023.