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Une porte peinte par Basquiat en 1985 arrive au musée de Dallas

Une porte peinte par Basquiat en 1985 arrive au musée de Dallas

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© Rose Hartman/Getty Images

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Par Lise Lanot

Publié le

Sûrement une des portes les plus chères du monde.

Une porte vient de faire son entrée au Dallas Museum of Art. Elle ravit les fans d’art contemporain et pour cause : il s’agit d’une porte peinte par Jean-Michel Basquiat en 1985, lors d’un séjour texan. 

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À ce moment, l’artiste a tout juste 24 ans et il a déjà assis sa renommée dans le monde de l’art. Collaborant avec Andy Warhol, ses œuvres se vendent pour des millions de dollars. Il est le plus jeune artiste exposé à la biennale Whitney en 1983 et pose seul en couverture du New York Times Magazine deux ans plus tard.

Jean-Michel Basquiat, “Sam F”, 1985, don de Samuel et Helga Feldman. (© Estate of Jean-Michel Basquiat/Artestar, New York/Dallas Museum of Art)

Cette même année, en 1985, il est invité par la conseillère en art contemporain Marcia May à visiter, au Dallas Museum of Art, une exposition intitulée “Primitivisme dans l’art du XXe siècle” qui questionne “les affinités entre le tribal et le moderne”.

Hébergé par Marcia May et son époux Alan, le jeune artiste profite de son séjour texan pour rendre visite au couple voisin des May, les collectionneur·se·s assidu·e·s Samuel et Helga Feldman. En hommage à Samuel Feldman, Jean-Michel Basquiat peint “Sam F” sur la porte de son hôte. On y voit le collectionneur vêtu d’un costume sombre, assis dans un fauteuil roulant devant un fond bleu cyan. 

Jean-Michel Basquiat vers 1985. (© Rose Hartman/Getty Images)

Le style de Jean-Michel Basquiat y est très reconnaissable. En plus de la triple mention du nom de son modèle, “Sam”, l’artiste a intégré le nom de son duo de graffeurs “SAMO” (acronyme de “Same Old Shit”). Autour de Samuel Feldman flottent également un oiseau noir (un carouge à épaulettes, selon Hyperallergic) ainsi que des poèmes et des listes.

35 ans plus tard, la porte fait son entrée au musée qui a permis la venue de l’artiste et donc, la réalisation de l’œuvre. Une belle boucle pour un artiste qu’on ne finit pas de célébrer, tel que s’en est réjouie une conservatrice du musée, Anna Katherine Brodbeck, qualifiant l’œuvre de “don exceptionnel”. 

“Cette peinture remplit un creux de taille dans notre collection et nous permet de partager avec notre public les contributions révolutionnaires des artistes noires, latinos et latinas dans le monde de l’art des années 1980”, a-t-elle exprimé.