Adieu l’été : ce tendre livre photo documente les colonies de vacances d’antan

Adieu l’été : ce tendre livre photo documente les colonies de vacances d’antan

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© Andy Sweet

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Par Lise Lanot

Publié le

En couleur et le temps d'un été, Andy Sweet a témoigné du quotidien d'un camp de vacances américain.

Dans sa chanson humoristique “Hello Muddah, Hello Faddah”, Allan Sherman imite un enfant écrivant une lettre à ses parents après 24 heures passées en colonie de vacances. Il y décrit un lac rempli d’alligators, des battues pour retrouver un enfant disparu et un camarade de chambrée atteint de la malaria. Après des années passées, enfant, dans des camps de vacances, Andy Sweet est devenu moniteur de colonies à l’âge adulte, puis conseiller photo, alors qu’il étudiait les Beaux-Arts.

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En 1977, âge de 24 ans, il a donné vie à ses velléités artistiques en immortalisant le quotidien d’un camp de vacances floridien. Étant lui-même passé du côté des participant·e·s et des organisateur·rice·s, il est parvenu à raconter avec humour et bienveillance ce monde à part, cette société à petite échelle qui se crée le temps d’un été, entre petits malheurs et grandes aventures.

“Hello Muddah, Hello Faddah”, Andy Sweet’s Summer Camp 1977. (© Éditions Brett Sokol)

Petit, en colonie, Andy Sweet aurait été “un petit gars un peu grassouillet, pas vraiment sportif et qui se faisait des amis grâce à son appareil photo, rapporte le Jewish Review of Books. Des années plus tard, le jeune homme a continué d’utiliser son appareil comme une extension de son bras, pour mettre à l’aise les enfants du camp et fixer leur bonheur éphémère.

Passionné de photographie documentaire, Andy Sweet racontait vouloir que ses “photos soient des témoignages véridiques”. C’est pour cette raison qu’il photographiait uniquement en couleur. “La couleur est un outil qui permet d’inclure plus de réalité.” En couleur, ceci dit, ses images paraissent forcément plus datées. Prises il y a quarante ans, elles comportent un charme désuet, dans les vêtements, les décorations et surtout les poses, fièrement arborées par ses modèles d’un jour.

“Hello Muddah, Hello Faddah”, Andy Sweet’s Summer Camp 1977. (© Éditions Brett Sokol)

Hello Muddah, Hello Faddah témoigne d’un passé ouaté comme de nébuleux souvenirs de vacances d’été. Andy Sweet n’a eu que quelques années pour peindre son temps en images : à 29 ans, il a été brutalement tué dans son appartement de Miami.

Cela n’empêche pas ses archives (dont la plupart ont été découvertes après sa mort) de lui survivre, lui qui fut décrit par Mary Ellen Mark elle-même comme “doté d’un talent sans précédent pour quelqu’un de si jeune”, auteur d’images “fortes, drôles et belles”.

“Hello Muddah, Hello Faddah”, Andy Sweet’s Summer Camp 1977. (© Éditions Brett Sokol)

“Hello Muddah, Hello Faddah”, Andy Sweet’s Summer Camp 1977. (© Éditions Brett Sokol)

“Hello Muddah, Hello Faddah”, Andy Sweet’s Summer Camp 1977. (© Éditions Brett Sokol)

“Hello Muddah, Hello Faddah”, Andy Sweet’s Summer Camp 1977. (© Éditions Brett Sokol)

“Hello Muddah, Hello Faddah”, Andy Sweet’s Summer Camp 1977. (© Éditions Brett Sokol)

“Hello Muddah, Hello Faddah”, Andy Sweet’s Summer Camp 1977. (© Éditions Brett Sokol)

“Hello Muddah, Hello Faddah”, Andy Sweet’s Summer Camp 1977. (© Éditions Brett Sokol)

Couverture de “Hello Muddah, Hello Faddah”, Andy Sweet’s Summer Camp 1977. (© Éditions Brett Sokol)