De l’Amazonie aux îles grecques, les gagnants des Sony World Photo Awards 2020 révélés

De l’Amazonie aux îles grecques, les gagnants des Sony World Photo Awards 2020 révélés

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© Pablo Albarenga

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Par Lise Lanot

Publié le

Les grands gagnants des catégories professionnelle, étudiante, jeunesse et ouverte ont été annoncés.

Les Sony World Photography Awards ont annoncé cette semaine les noms des gagnant·e·s les plus attendu·e·s de leur grand concours : ceux et celles ayant participé aux catégories professionnelle, étudiante, jeunesse et ouverte. Cette année, c’est l’Uruguayen Pablo Albarenga qui remporte le prestigieux prix du photographe de l’année.

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Sa série Seeds of Resistance, a convaincu le jury de lui accorder le prix de 25 000 dollars. Ses images sont des diptyques qui mettent en parallèle des paysages en danger et des portraits d’activistes vu·e·s d’en haut, luttant pour la protection de ce territoire.

Prix du photographe de l’année, catégorie professionnelle. <em>“Nantu est un jeune homme indigène de la nation Achuar, en Équateur. Il dirige un projet de transport fluvial collectif à énergie solaire. Il espère ainsi mettre un terme à la dépendance de l’Équateur au pétrole.”</em> (© Pablo Albarenga/Sony World Photography Awards 2020)

Aux côtés de Pablo Albarenga, on retrouve la Grecque Ioanna Sakellaraki, sacrée meilleure photographe étudiante de l’année ; le Taïwanais Hsien-Pang Hsieh, meilleur photographe jeune de l’année et le Britannique Tom Oldham, meilleur photographe de l’année dans la catégorie ouverte. Hsien-Pang Hsieh et Tom Oldham sont les seuls à avoir été jugés sur une unique image, tandis que les deux autres ont envoyé des séries complètes.

Aeiforia, la série d’Ioanna Sakellaraki, s’intéresse à l’île de Tilos, en Grèce, qui s’alimente quasiment exclusivement grâce à de l’énergie verte. La bande de terre est la première île méditerranéenne à n’utiliser quasiment que de l’énergie renouvelable. En plein débat sur le climat et la situation désastreuse de la planète, cette lueur d’espoir a conquis les juré·e·s.

Prix de la photographe de l’année, catégorie étudiante (moins de 30 ans). <em>“À une époque de changement climatique et de défis concernant le développement durable, les îles sont particulièrement vulnérables. Insulaires par nature, elles dépendent souvent de carburants fossiles et d’imports énergétiques (dont le prix est extrêmement élevé). Jusqu’à il y a quelques années, l’idée qu’une île puisse dépendre uniquement d’une énergie verte semblait impossible. C’est pourtant aujourd’hui une réalité, sur l’île de Tilos, en Grèce. Cette petite île de l’archipel du Dodécanèse est la première île méditerranéenne à n’utiliser quasiment que de l’énergie renouvelable.”</em> (© Ioanna Sakellaraki/Sony World Photography Awards 2020)

Prix du photographe de l’année, catégorie jeunesse (entre 12 et 19 ans). <em>“Cette image a été prise peu après mon arrivée en Allemagne, pour les études. C’était la première fois que j’allais à l’étranger seul et je ressentais beaucoup de pression. Il y avait tellement de choses à apprendre à l’école et j’essayais de m’intégrer. Cet homme a l’air de se presser pour aller au travail mais en fait, il se tient immobile. C’est cette dichotomie qui me plaît. Ces temps-ci, la vie avance à une vitesse folle, c’est important que les gens ralentissent. Quand je dois relever des défis, je regarde cette photo et ça me rappelle qu’il faut que je respire et prenne une petite pause.”</em> (© Hsien-Pang Hsieh/Sony World Photography Awards 2020)

Prix de la photographe de l’année, catégorie étudiante (moins de 30 ans) : <em>“Ces images ont été prises à Megálo Chorió, capitale de Tilos, qui abrite seulement 70 personnes l’hiver. La nuit, les chemins sont éclairés par la lumière de la Lune, ce qui permet plein de possibilités photographiques. Les insulaires utilisent différents panneaux solaires et appareils énergétiques, parfois faits-main.”</em> (© Ioanna Sakellaraki/Sony World Photography Awards 2020)

Prix du photographe de l’année, catégorie ouverte. <em>“Un portrait en noir et blanc (pris pour </em>‘Mojo Magazine’<em>) de Charles Thompson, leader des Pixies. Tom Oldham savait que son modèle avait passé la journée à se faire prendre en photo et lui a demandé de montrer toute sa frustration. Son image, montrant le chanteur se prenant la tête entre les mains, a été choisie comme image principale de l’article.”</em> (© Tom Oldham/Sony World Photography Awards 2020)

Prix du photographe de l’année, catégorie professionnelle. <em>“Drica a 29 ans, elle vit à Tapagem, un quilombo près du Rio Trombetas, dans l’Amazonie brésilienne. Les territoires connus sous le nom de ‘quilombos’ abritent les descendants d’esclaves africains qui se sont échappés. Ceux qui ont réussi à fuir se sont enfoncés dans la forêt tropicale pour se protéger. Ils sont là-bas depuis le XIXe siècle. Drica est la première femme à avoir été élue ‘coordinatrice du territoire quilomboa’, elle représente les cinq communautés vivant là-bas.”</em> (© Pablo Albarenga/Sony World Photography Awards 2020)