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Art Africa Fair, la foire dédiée à l’art contemporain africain

Art Africa Fair, la foire dédiée à l’art contemporain africain

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Par Lise Lanot

Publié le

Première foire internationale entièrement conçue au travers du regard de curateurs africains, l’Art Africa Fair a lieu du 24 février au 5 mars.

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L’Art Africa Fair est organisée autour d’une curation programmée et d’un appel aux participations d’artistes. L’idée principale de la foire est d’exposer des œuvres alternatives, qui invitent à la réflexion et “proposent une autre vision artistique du continent”. L’idée, précise le programme, est de “défier les conceptions stéréotypées et de présenter, de diffuser et de prendre la responsabilité des nouvelles représentations de l’Afrique, par l’Afrique”.

Pendant dix jours, Art Africa exposera au Cap (Afrique du Sud) les artistes sélectionnés afin de présenter les talents les plus prometteurs de l’Afrique et de permettre “une expérience artistique immersive et multisensorielle d’un large éventail d’artistes contemporains venant d’Afrique et de sa diaspora”.

Six différentes parties composent cette foire : “Bright young things” (prix décernés à de jeunes talents exposés), “Creative intelligence programme” (workshop consacré au développement d’une carrière artistique), “South Africa: contemporary art now” (dédié à la scène artistique sud-africaine), “VIP lounge & social hub” (un espace mis en place afin que les différents acteurs de la foire puissent interagir entre eux), “That art party” (la soirée de clôture du festival) et le “Photography and lens-based focus” (dédié à la photographie).

“Qui de mieux pour raconter l’Afrique que les Africains ?”

Les finalités de cette foire sont multiples. Il s’agit tout d’abord de proposer un évènement culturel de grande ampleur, à l’échelle du continent. De façon plus large, l’idée est aussi de proposer une nouvelle conception de l’Afrique et de son rapport à l’art, de façon internationale, en le “ramenant à la maison” :

“Ces dernières années, nous avons été témoins d’une prolifération à l’échelle mondiale de foires importantes dédiées à l’art contemporain africain, à Londres, Paris, New York, au Lagos et parfois ailleurs. Bien que cela soit tout à fait avantageux, il est aussi important que les bénéfices économiques et culturels subséquents de cette frénésie ne soient pas réservés aux populations locales et que nous puissions avoir ces conversations pertinentes chez nous, afin de développer une économie durable concernant la pratique artistique en Afrique.”

La foire consacre un espace à la photographie, dont la conservation est assurée par le photographe Uche Okpa-Iroha. Tout comme le reste des expositions, l’objectif est de “contrer les notions préconçues concernant l’Afrique dans les médias occidentaux en observant les travaux visant à réécrire les histoires africaines”.

Des travaux très variés seront exposés par la foire, qui porte en elle une exigence de diversité. Comme le résume Ashraf Jamal, un journaliste culturel et écrivain : “Dans cette foire, [il y a] une véritable tentative d’exhaustivité, dans l’idée de rêver une Afrique qui a beaucoup, beaucoup de facettes différentes.”