Brian Finke immortalise la danse des perches à selfie au sommet des gratte-ciel

Brian Finke immortalise la danse des perches à selfie au sommet des gratte-ciel

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Par Konbini

Publié le

Des étages les plus élevés des gratte-ciel new-yorkais, Brian Finke photographie les touristes se mettre en scène dans des shootings improvisés. 

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Il y a quelques mois, nous vous présentions le travail de Brian Finke qui s’était infiltré dans les coulisses d’un concours de beauté réservé aux seniors. Pour le New York Times Magazine, Finke s’est aussi amusé à observer les touristes au sommet des plus hauts gratte-ciel new-yorkais. Sur les ponts d’observation de l’Empire State Building, du Top of the Rock et du One World Observatory, il a regardé les gens… se regarder.

Perché sur ces ponts d’observation, l’artiste n’a non pas usé de ses pellicules pour immortaliser la vue, mais a photographié les visiteurs. Perches à selfie, poses nonchalantes et duck faces, le photographe s’amuse des attitudes des promeneurs. Ceux-ci sont près de 10 millions chaque année à se presser en haut de ces buildings d’acier, que le journaliste du New York Times qualifie de “symboles de richesse, de puissance, de pouvoir et de transcendance”.

Le selfie comme un drapeau sur la Lune

De prime abord, il semble manquer quelque chose aux photos : où est la vue ? À peine perceptible derrière les visiteurs, on pourrait croire que Finke a loupé ce qu’il y avait de plus intéressant. Et si c’était dans les visiteurs que résidait l’intérêt ? Sans jugement, le photographe prend note des évolutions de nos sociétés. Le premier réflexe quand on voit quelque chose de beau désormais est souvent de vouloir le prendre en photo, mais aussi d’y apposer sa marque.

À l’exemple de Neil Armstrong qui a planté un drapeau américain sur la surface de la Lune dès qu’il y a posé un pied, il semble exister un désir d’appropriation persistant chez l’homme (dans ce cas, autant pour marquer une avancée scientifique que pour prouver “oui, oui, j’étais bien là”). Ce n’est plus tant la beauté d’un lieu ou d’un moment que l’on partage désormais sur les réseaux, mais plutôt son appropriation du lieu et l’impact de notre présence sur celui-ci.