En tenant tête aux forces de l’ordre, cette jeune Chilienne illustre la colère de tout un peuple contre le souvenir de l’effroyable dictature d’Augusto Pinochet.
A young girl staring down riot police in Chile on Sunday.
— Khaled Beydoun (@KhaledBeydoun) 14 septembre 2016
Courageous. pic.twitter.com/hFqDjG2SjR
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“Une jeune fille fixe du regard un policier anti-émeutes au Chili, dimanche. Courageuse.”
Le monde est en pleine crise humanitaire. Entre les guerres, la crise des migrants, les discriminations et l’intolérance, nous vivons tous des moments historiques, dont les images sont partagées en ligne instantanément et provoquent au passage des prises de conscience collectives. Nos voix peuvent être entendues et, dans certains cas, nous pouvons mettre fin à ces crises. Il suffit parfois qu’un seul individu réagisse.
Cette semaine, deux jeunes ont décidé de s’élever contre des situations qui touchaient leur pays. Le premier est un Mexicain de douze ans qui a tenté d’arrêter seul une énorme manifestation homophobe le 10 septembre. Le lendemain, c’était au tour d’une jeune Chilienne de défier la police pendant une manifestation à Santiago, la capitale du Chili.
Dénonciation des crimes de Pinochet
Selon le journal chilien La Tercera, cette image édifiante, capturée par le photographe de l’agence Reuters Carlos Vera Mancilla, montre le moment où cette jeune fille a tenu tête à un policier, après que deux que ses amis ont été arrêtés pour avoir manifesté pour honorer la mémoire des victimes d’Augusto Pinochet, le dictateur qui a régné sur le Chili de 1973 à 1990 et fait tuer des milliers de personnes. Le photographe a déclaré à La Tercera qu’il regrettait de ne pas avoir pensé à prendre le nom de la courageuse jeune fille.
La manifestation au cours de laquelle la photo fut prise était une marche commémorative organisée à Santiago le 11 septembre, à l’occasion du 43e anniversaire du coup d’État qui s’était soldé par l’assassinat du président socialiste, démocratiquement élu, Salvador Allende. Augusto Pinochet est mort en 2006, sans jamais avoir été jugé pour ses crimes. Le souvenir de sa dictature continue à cliver la société chilienne, ce qui explique les tensions qui ont entouré la manifestation du 11 septembre.
Santiago, Chile September 11/2016
— Φερμίνα (@sofiakara853) 12 septembre 2016
Photo by:Carlos Vera pic.twitter.com/tutg97U86m
Traduit de l’anglais par Sophie Janinet
