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Quand les chiens et leurs maîtres ne font plus qu’un

Quand les chiens et leurs maîtres ne font plus qu’un

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Par Lise Lanot

Publié le

Isaac Alvarez a créé des personnages hybrides en associant des têtes de chiens aux corps de leurs propriétaires. 

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Reflection of me (“Le reflet de moi-même”) est un projet particulier porté par Isaac Alvarez, photographe basé à Los Angeles et travaillant essentiellement pour des marques. Alvarez porte aussi quelques projets plus personnels, à l’instar de ce travail mêlant canins et humains, repéré par le site PetaPixel il y a peu.

Isaac Alvarez nous raconte s’être un jour demandé de quelle façon les chiens mèneraient leur vie s’ils vivaient comme des humains : comment agiraient-ils ou quelle sorte de travail choisiraient-ils ? Le photographe explique que ce projet “découle de [sa] peine [notamment de voir que] les chiens sont toujours jugés sur leur race”. Hommes et chiens, même problématique pour le photographe ?

Un homme, un chien : un personnage

La question de ces “chiens-hommes” ne lui sortant pas de la tête, il a décidé de contacter des amis propriétaires de chiens via les réseaux sociaux afin de commencer une série de portraits entre humains et compagnons canins. Après avoir reçu des réponses en masse, Isaac Alvarez a imaginé de quelle façon mettre le projet en images :

“Je savais que je voulais placer les têtes des chiens sur les corps des propriétaires, mais je n’avais aucune idée de comment j’allais gérer la lumière des images. À chaque fois que je vois une série de ce type, le fond est toujours blanc et la lumière est douce et maîtrisée. Je voulais quelque chose de différent, de plus sombre et dramatique, puisque c’est ma signature photographique.

J’ai donc analysé les photos de chiens et des propriétaires pour voir comment créer un personnage pour chacun des duos. La plupart du temps, je disais aux propriétaires ce qu’ils devaient porter. Sinon, je leur demandais de porter quelque chose qui s’accordait à la personnalité de leur chien.”

Gérer la lumière afin de créer de la vraisemblance

Afin de gérer la question de la lumière, qui lui posait problème, Isaac Alvarez a utilisé trois sources lumineuses. Les deux premières étaient placées sur le côté afin d’éclairer le côté des corps et des visages. La troisième lumière était placée juste au-dessus du front des modèles. Les lumières placées sur le côté n’avaient pas de diffuseur et la lumière principale était couverte d’un filtre vert. Les chiens étaient photographiés en premier et, selon leur pose, le photographe déterminait le placement des humains.

En ce qui concerne la post-production, le photographe explique qu’elle était assez simple, puisqu’il lui a suffi de placer les têtes des chiens sur les corps des propriétaires :

“Puisque l’éclairage était identique, je n’ai pas eu à couper le fond, j’ai juste masqué les têtes humaines et mélangé les deux images. Le plus gros défi a été de trouver la bonne pose pour les chiens. Ils bougeaient sans arrêt et étaient distraits par les lumières stroboscopiques qui s’éteignaient et s’allumaient constamment.”

Vous pouvez retrouver le travail d’Isaac Alvarez sur son site personnel et ses comptes Twitter et Instagram