Avec sa série Personal Branding, Cyrille Robin crée son trombinoscope scolaire parfait

Avec sa série Personal Branding, Cyrille Robin crée son trombinoscope scolaire parfait

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Par Dounia Mahieddine

Publié le

Déçu par sa photo de classe, le photographe Cyrille Robin a décidé de créer, vingt ans plus tard, son trombinoscope scolaire parfait.

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Cyrille Robin est un photographe de 33 ans qui vit à Paris, spécialisé dans les natures mortes et les campagnes de publicité. La mode n’a aucun secret pour lui étant donné qu’il a collaboré avec les plus grandes marques comme Balmain, Balenciaga ou encore Burberry : “J’adore théâtraliser le réel en apportant une touche surréaliste à mes photographies ! J’ai la chance de travailler dans des domaines variés, qu’il s’agisse de direction artistique ou de photographie de presse.”

Son thème préféré ? Les souvenirs. En effet, c’est après être tombé sur un ancien portrait de lui à l’âge de 12 ans que le photographe a eu l’idée de Personal Branding. Une série qui présente 19 faux portraits d’étudiants pour former “l’annuaire parfait”. Elle évoque l’évolution des pratiques de la photographie sociale depuis les années 1990 et notamment l’autopromotion dans l’espace public. Insatisfait de sa photo de classe, Cyrille décide de collaborer avec plusieurs modèles, maquilleurs et stylistes pour reproduire la photo de l’étudiant parfait, la reine du bal, l’intello, la fille bohème ou encore du sportif. Il nous raconte :

“J’ai longtemps admis cet étrange paradoxe : alors que la photographie est à la fois mon outil de travail et de réflexion, je ne faisais jamais de portraits. Je ne supportais pas l’idée de prendre le contrôle sur l’image de quelqu’un d’autre. Comme ce sentiment – certes absurde – sclérosait mes séances de portraits, je me suis concentré sur la photographie de natures mortes.

Puis, j’ai retrouvé le premier portrait de moi réalisé par un photographe professionnel. C’était au collège en 1996, j’étais en classe de 5e. Je rentrais tout juste dans l’adolescence et comme pour tout le monde, c’était un cap un peu difficile à passer. Cette image m’avait beaucoup déçu, car elle ternissait un peu plus la perception déjà fragile que j’avais de mon regard, mon visage, mes cheveux, mes vêtements.”
L’artiste aborde régulièrement le rapport à l’image de soi par opposition à celle du réel. Il capture ses sujets devant un fond au ciel nuageux dont seuls les photographes scolaires ont le secret.
 

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