De David Hockney à Tim Walker, Vogue UK a demandé à de grands artistes de signer leur une

De David Hockney à Tim Walker, Vogue UK a demandé à de grands artistes de signer leur une

Image :

© David Hockney ; © Nadine Ijewere pour “Vogue UK”

photo de profil

Par Donnia Ghezlane-Lala

Publié le

Pour son numéro d'août 2020, le "Vogue" britannique a fait participer d'éminents artistes à la création de leur une.

C’est bien la première fois que le magazine Vogue UK se lance dans un projet aussi ambitieux : demander à 14 éminent·e·s artistes de signer les unes de leur prochain numéro. Réunies sous le thème de “Reset” (“réinitialiser”), en écho direct à la période de confinement et à la crise sanitaire que nous vivons actuellement, ces 14 couvertures ont été réalisées par de grand·e·s artistes britanniques du monde contemporain à l’instar des photographes Tim Walker, Nadine Ijewere, David Sims, Juergen Teller et Nick Knight, ou encore des peintres Lubaina Himid et David Hockney. La parité et la diversité sont de mise, comme pour chaque projet éditorial lancé par Edward Enninful, le rédacteur en chef du British Vogue.

À voir aussi sur Konbini

Chaque artiste a choisi de représenter un paysage, comme une ode à la nature, pour faire le point, repartir sur de bonnes bases et s’évader après la pandémie “qui a eu un impact considérable sur notre planète”. Selon leur envie, les créatif·ve·s ont préféré dépeindre un paysage de leur quotidien ou qui leur manque.

© David Hockney pour “Vogue UK”

Le rédacteur en chef a annoncé que ces 14 œuvres originales seront vendues aux enchères cette année, pour participer à la lutte contre la crise du Covid-19. Elles seront toutes présentées à l’intérieur du magazine, dans un édito de 20 pages intitulé “All Across the Land”.

Trois couvertures révélées

Seules trois couvertures ont été révélées pour le moment : celles de David Hockney, Tim Walker et Nadine Ijewere. Le premier a sélectionné une peinture à l’huile datant de 2006, d’une vue printanière d’un champ de blé près de Fridaythorpe au Royaume-Uni. Depuis qu’il habite en Normandie, “un lieu paradisiaque”, Hockney débuté une série de 120 peintures à l’iPad de son grand jardin : “C’est comme peindre et dessiner mais l’équipement est toujours prêt et il n’y a pas besoin de nettoyer après”, confie Hockney à Vogue.

© Tim Walker pour “Vogue UK”

Le deuxième a photographié des petites fleurs blanches poussant dans une fissure d’asphalte, chez lui à Hackney, dans l’est de Londres, en avril dernier, durant le confinement. “C’est une réponse à un texte qui m’a été envoyé par Satish Kumar, âgé de 83 ans, et qui est l’éditeur du magazine Resurgence, traitant des problèmes environnementaux.”

Cette image symbolise un renouveau certain mais ardu et montre, selon Tim Walker, à quel point “vivre en harmonie avec la nature est la vraie leçon que nous devons tirer, nous, humains, collectivement, de cette crise”. Ce cliché de natures mortes dénote avec les photos de mode grandioses auxquelles le photographe nous avait habitué·e·s.

© Nadine Ijewere pour “Vogue UK”

Nadine Ijewere, quant à elle, a jeté son dévolu sur une de ses photographies prises à l’iPhone d’un paysage de l’île de Skye, en Écosse. Alors qu’elle était commissionnée pour des photos de mode en 2017, l’artiste n’a pas pu résister à l’envie d’immortaliser la beauté brute du paysage écossais au milieu duquel elle travaillait.

“J’ai senti que cela reflétait qui j’étais ainsi que mon travail en tant qu’artiste, que j’aime toujours voir et montrer différents types de beauté. […] C’est un lieu dans lequel j’aimerais retourner et que j’aimerais photographier davantage”, raconte-t-elle à Vogue. Durant le confinement, elle n’avait pas la chance d’avoir un jardin donc chaque élément naturel qu’elle pouvait voir dans son quotidien, comme des arbres, des oiseaux ou des fleurs, lui apportait une respiration thérapeutique.

Le numéro d’août 2020 sera disponible en kiosques à partir du 3 juillet.