En images : Tomer Ifrah, l’œil (du métro) de Moscou

En images : Tomer Ifrah, l’œil (du métro) de Moscou

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Par Théo Chapuis

Publié le

Voyage dans le temps

Des premières stations qui ont subi l’influence du constructivisme russe à l’architecture moderne de ces dix dernières années, en passant pas les arrêts où subsistent encore de nombreux symboles de l’ère soviétique, le métro de Moscou semble balayer un siècle d’Histoire.

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Les premières stations ont ouvert en 1935 mais se sont répandues graduellement au fur et à mesure des années, quand de plus en plus de stations ont été construites, dans les 50s, les 60s et jusqu’à aujourd’hui. En fait, elles sont toutes connotées par l’époque dans laquelle elles ont été bâties, donc en voyageant de station en station, on voyage aussi à travers le temps.

Mais pourquoi avoir choisi le métro, et pas des thèmes plus classiques – et qui marchent à coup sûr ? Comme les églises orthodoxes, leurs icônes et le faste de leurs dorures, mal connu en occident ? Ou encore les lieux du pouvoir de la capitale russe, qui polarise à nouveau, comme pendant la Guerre froide ? Sûrement pour la même raison qui pousse de nombreux photographes à s’attarder sur les couloirs du métro des grandes métropoles du monde entier :

J’étais à la recherche d’un projet photo qui pourrait représenter la ville dans sa plus grande diversité. Les gens qu’on croise dans le métro viennent de toutes les strates de la société, et c’est d’ailleurs l’un des rares endroits de la ville où on peut rencontrer une telle variété de gens.

Connexion psychologique

Alors il photographie les courbes, les perspectives, mais aussi les vieux, les jeunes, les gens qu’il croise dans le métro. Ici, un vétéran de l’armée rouge pose, toutes médailles dehors. Là, une jolie jeune fille emmitouflée dans son manteau se laisse capturer par le petit oiseau.

Toutes ces personnes que j’ai photographiées avaient toutes une connexion psychologique ou émotionnelle au sujet. Mais pour figurer dans mon travail, ça devait réveiller un sentiment en moi. Et c’est vrai pour chacune de ces photos.