En images : une photographe tire le portrait de femmes armées au Texas

En images : une photographe tire le portrait de femmes armées au Texas

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Donna / © Shelley Calton

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Par Constance Bloch

Publié le

Une amie m’a rapportée une histoire troublante sur un pistolet qui est apparu dans un salon de coiffure. Une femme a fait tomber son sac à main, renversant toutes les balles du pistolet qui était dedans. Les balles ont rebondit tout autour du salon manquant de peu mon amie. J’ai vraiment été intriguée par ces femmes qui décident de toujours avoir un pistolet sur elles.

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Il y a quelques femmes que j’ai contactées qui n’ont pas souhaité être photographiées. Car en acceptant de l’être, c’était comme autoriser des étranger à jeter un coup d’oeil dans leur vie privée. Il y en a aussi d’autres qui ont accepté mais à condition que l’on ne voit pas leur visage, ce que j’ai fait.

Sécurité et tradition

Pour la plupart de ces femmes, posséder une arme est une chose totalement naturelle, presque innée. Élevées au tir, une grande partie d’entre elles voit ça comme une façon de perpétuer une tradition familiale comme une autre. “Plusieurs femmes m’ont parlée d’armes dont elles avaient hérité. La plupart du temps, les pistolets sont transmis dans les familles de génération en génération, avec des histoires qui les entourent“, confie Shelley.
Ces texanes prennent très au sérieux le fait d’avoir des armes, elles le voient comme une grande responsabilité. Très régulièrement elles s’entrainent au tir, une façon pour elles d’être sûres de pouvoir protéger leurs proches en cas d’agression. Car il s’agit également de ça : la peur. Elles veulent absolument pouvoir se défendre par elles-mêmes en cas de danger.
Shelley Calton explique :

Une des femmes m’a racontée avoir travaillé dans des “métiers dangereux”, un dépôt de vieilles voitures et un magasin de vente d’alcool. Une autre femme possède un ranch de plus de 800 hectares et souvent des vagabonds traversent sa propriété. Il y a eu une chasse à l’homme pour le serial killer appellé “The Railroad Killer” (le tueur du chemin de fer) dans sa région.

Ce qui m’a le plus frappée quand j’ai rencontré ces femmes, c’est qu’elles étaient très à l’aise et en confiance avec leurs armes. Quelques-unes possèdent plus d’un pistolet, et plusieurs une série d’armes très dangereuses. Elles les collectionnent comme certaines collectionneraient des sacs à main ou des montres.
J’ai photographié les femmes dans leur environnement, je voulais les mettre en scène dans les endroits où elles gardent leurs armes, et sur leurs corps.