La ville d’Hangzhou, en Chine, a dépensé en 2008 des millions de dollars pour lutter contre la pollution. Tout ne s’est pas passé comme prévu.
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En 2008, la ville d’Hangzhou en Chine souffrait d’un pic de pollution extrême. Pour tenter d’y remédier, le gouvernement de la ville a lancé un programme de 24 millions de dollars, dissuadant notamment les citadins d’utiliser leur voiture en leur offrant des vélos gratuits, que tout le monde peut partager et utiliser au quotidien – plus ou moins le même système que les Vélib’ parisiens.
L’opération, qui a tenu ses promesses et a rencontré un franc succès, a permis de réduire de presque 110 000 tonnes l’émission de particules polluantes. Une belle réussite, jusqu’à ce que des entreprises privées s’en mêlent et lancent de nouveaux vélos connectés aux smartphones, permettant de déposer les vélos n’importe où dans la ville – et non dans les stations conçues à cet effet, comme le rappelle le site News.
Cette modification a eu de lourdes conséquences, puisque plus de 23 000 vélos ont été saisis par la police et ont été transportés dans un “cimetière à vélos” en mars dernier, en raison de plusieurs plaintes concernant la quantité de vélos abandonnés un peu partout dans la ville.
L’image ci-dessous montre les milliers de bicyclettes abandonnées – la plupart étant en très bon état. Vu de loin, on pourrait croire à une œuvre artistique abstraite, mais si on y regarde de plus près, c’est une vraie vision d’horreur.