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De l’extase du carnaval aux stades abandonnés, état des lieux photographique du Brésil de l’après-JO

De l’extase du carnaval aux stades abandonnés, état des lieux photographique du Brésil de l’après-JO

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Par Lisa Miquet

Publié le

À l’heure où les Jeux olympiques d’hiver sont sur le point de s’ouvrir en Corée du Sud, la photographe Kamila K. Stanley présente Fantasmas, un livre photo qui dresse le bilan des JO de Rio.

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Alors que les politiques brésiliens comptaient sur les différentes compétitions sportives d’envergure – Coupe du monde de 2014 et Jeux olympiques de 2016 – pour développer l’économie du pays, il semblerait que les bilans ne soient pas aussi positifs que prévu, aussi bien sur les plans économique qu’écologique. En effet, recevoir les JO a coûté plus de 20 millions de dollars au Brésil, et pourtant seulement quelques mois après la clôture de la cérémonie, on retrouvait déjà certains stades emblématiques ou complexes sportifs abandonnés, dégradés voire interdits au public.

Intéressée par cette thématique, puisqu’elle a étudié au Brésil avant ces événements, la photographe Kamila K. Stanley a décidé de retourner sur place, afin de dresser en images un bilan de la situation brésilienne. Pour cela elle a décidé de mettre en exergue un contraste marqué : celui de l’extase du carnaval des quartiers populaires, qui tranche avec le vide des stades Olympique laissés à l’abandon. La photographe explique :

“C’est l’idée que les rues parlent d’elles-mêmes ; un aperçu lucide des paradoxes et des fantômes qui hantent l’actuelle crise sociopolitique du Brésil.”

Son travail photographique fait donc alterner des photos du carnaval de Rio, vivant, bondé et agité, et des images des complexes sportifs dépeuplés, vides, comme suspendus dans le temps. Pour diffuser sa série, Kamila K. Stanley a décidé de réaliser un livre en collaboration avec Fanny Myon qui s’est chargée de la direction artistique. Ensemble, elles ont décidé d’appeler l’ouvrage Fantasmas, qui signifie “fantômes” en français. Ce titre fait à la fois référence aux constructions surréalistes, fantômes d’un immense rêve échoué, mais rappelle aussi les silhouettes des Cariocas durant le carnaval.

Des photos captivantes, qui témoignent à la fois de l’effervescence et des désillusions d’un pays, à découvrir en images.

Vous pouvez acheter Fantasmas sur le site du projet. Pour suivre le travail des artistes, rendez-vous sur les comptes Instagram de Kamila K. Stanley et Fanny Myon.