Pour lever le silence sur le viol, une étudiante témoigne à travers une œuvre d’art

Pour lever le silence sur le viol, une étudiante témoigne à travers une œuvre d’art

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Par Lisa Miquet

Publié le

Pour lever le tabou sur les violences faites aux femmes, une étudiante américaine de 19 ans a réalisé une œuvre d’art particulièrement marquante. 

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Traduction : “L’idée du projet était de créer une sorte de carte. J’ai créé une carte de toutes les fois où un corps humain en touche un autre, et de l’impact de ces différents contacts.”

L’Américaine Emma Krenzer, étudiante en art de 19 ans, a réalisé une œuvre poignante qui aborde le sujet du viol. La jeune femme a photographié son corps nu, en noir et blanc, sur lequel elle a peint des traces correspondant aux endroits où des gens ont interagi physiquement avec elle. Une légende explique les différentes marques laissées sur son corps : on peut découvrir que certaines zones comme ses bras ou son ventre ont été en contact avec ses parents ou ses amies, ce qui est probablement une marque de signes d’affection. Puis, on peut aussi remarquer que d’autres traces, rouges et plus épaisses, réalisées sur son cou, ses seins et ses parties génitales, ont été faites par “quelqu’un à qui elle a dit non”.

Une réalité qui touche de nombreuses femmes

L’artiste a eu le courage de partager son œuvre poignante sur son compte Twitter et a réussi à interpeller les internautes sur ce sujet si difficile à aborder. Interviewée par Buzzfeed, l’artiste explique son intention :

“J’ai fait ce projet surtout pour moi, afin de visualiser l’impact durable qu’un attouchement peut avoir sur un individu. […] Certaines personnes m’ont dit avoir éclaté en sanglots après avoir vu le tableau et d’autres m’ont remerciée plusieurs fois de l’avoir créé. Je n’ai pas les mots pour décrire ce que cela provoque en moi.”

L’œuvre est dérangeante, mais ce malaise est nécessaire puisqu’il permet de dénoncer une réalité qui touche de nombreuses femmes. D’après le Haut conseil à l’égalité entre les hommes et les femmes (HCEHF), en France, à moins de 20 ans, une jeune femme sur dix déclare avoir été agressée sexuellement au cours de sa vie.