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Andy Warhol et sa fascination pour les bouches féminines

Andy Warhol et sa fascination pour les bouches féminines

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Par Lisa Miquet

Publié le

Durant toute sa carrière, Andy Warhol a été fasciné par les bouches et particulièrement par celles des femmes. En 1975, il a publié un album intitulé Lips qui met en scène plus de soixantes paires de lèvres différentes. 

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Après avoir exploré les images de sa célèbre Factory, nous avons porté aujourd’hui notre attention sur un autre projet d’Andy Warhol : ses fameuses sérigraphies intitulées Lips. Exposé depuis le 19 janvier à la Danziger Gallery de New York, ce travail témoigne de la fascination qu’avait l’artiste pour les bouches féminines.

Durant des décennies, les lèvres ont marqué le travail de Warhol. Les mettant souvent en valeur, il a peint de nombreuses bouches colorées, notamment sur ses peintures les plus emblématiques, comme celles de Marylin Monroe et d’Elizabeth Taylor. Une partie du corps envoûtante qui symbolise à la fois l’amour, le sexe ou encore la communication.

Cette obsession, il a décidé de la pousser à son paroxysme en 1962, lorsqu’il a réalisé Marilyn Monroe’s Lips, un diptyque qui mettait en scène 168 fois la bouche de la célèbre actrice. Dans la même lignée, en 1975, il a publié trois ouvrages contenant plus de soixante paires de lèvres imprimées ou collées. C’est de ces albums que sont issues les images de la série Lips, présentée actuellement par la galerie Danziger.

Une approche artisanale inhabituelle pour Warhol

Habitué à utiliser des photos Polaroid qu’il sérigraphie par la suite, Warhol a pour cette série de bouches pris la décision de sérigraphier ses œuvres sur diverses bandes adhésives : un choix étonnant, mais qui fait éminemment référence au pop art, courant dans lequel s’inscrit l’artiste.

Comme le souligne l’Œil de la Photographie, les bouches sont donc imprimées sur des morceaux de ruban adhésif à présent jaunis par le temps. Les bandes adhésives ne sont pas toujours posées avec précision, les couches se superposent et créent un jeu de transparence particulièrement intéressant. Une approche artisanale inhabituelle pour l’artiste, qui a pour coutume de réaliser des séries d’œuvres totalement identiques, réalisées à la chaîne.

Lorsqu’on les observent attentivement, ces bouches sont toutes étonnantes pour leur singularité. Elles se ressemblent, tout en étant pourtant résolument différentes. Des sculptures de la nature, qu’Andy Warhol a immortalisée pour un résultat à la frontière entre le figuratif et l’abstrait.

Andy Warhol – Lips, du 19 janvier au 25 février 2017 à la Danziger Gallery à New York.