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La condition des femmes au Koweït mise en images par Maha Alakaser

La condition des femmes au Koweït mise en images par Maha Alakaser

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© Maha Alasaker

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Par Lise Lanot

Publié le

Maha Alasaker et Nada Faris se sont immiscées dans l'intimité de femmes koweïtiennes.

En emménageant à New York, la photographe Maha Al-Asaker s’est rendu compte que la plupart des Américains n’avaient aucune idée de ce à quoi ressemblait la vie des femmes aujourd’hui au Koweït. C’est pourquoi l’artiste a décidé de partir à la rencontre d’une vingtaine de femmes, de tous les âges et de toutes les professions, et surtout aux opinions divergentes.

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<em>“Les femmes sont égales aux hommes au Koweït, ils s’affrontent dans les domaines de l’éducation et des droits politiques.”</em> Sharifah Al Falah, 39 ans, mariée, agente d’information et de communication à l’Institut des études scientifiques du Koweït, 2015. (© Maha Alasaker dans”Women in Kuwaït” publié aux éditions Daylight Books)

Accompagnée de l’écrivaine, également d’origine koweïtienne, Nada Faris, elle a rencontré ses modèles dans l’intimité de leur chambre ou de leur maison et les a interrogées sur la place des femmes au Koweït. Égales aux hommes ou moitiés de leurs compatriotes masculins : les réponses, retranscrites par Nada Faris, sont variées.

De ces rencontres a résulté un beau livre intitulé Women of Kuwaït. L’ouvrage compile des portraits en couleurs et à la lumière douce mettant en valeur ces femmes qui ont accepté de se dévoiler et de se confier face à l’objectif de Maha Al-Asaker et au stylo de Nada Faris.

Elles sont professeure de pilates, chercheuse ou artiste, elles ont entre 20 et 60 ans et, même si leurs opinions diffèrent, ces femmes sont sublimées par l’appareil de la photographe, qui les place au même niveau sans effacer leur unicité.

<em>“Les hommes et les femmes sont égaux au Koweït. Je trouve les femmes koweïtiennes fortes, élégantes et cultivées.”</em> Haneen Alasaker, 41 ans, mère célibataire, chercheuse financière, 2015. (© Maha Alasaker dans”Women in Kuwaït” publié aux éditions Daylight Books)

<em>“Les femmes koweïtiennes se retrouvent souvent perdues entre d’immenses responsabilités sociales et la construction de leur carrière. Les femmes sont égales aux hommes, est-il écrit dans notre Constitution ; cependant, les lois et réglementations ne correspondent pas à ce qui est écrit dans les articles de la Constitution.”</em> Athoob Al-Shuaibi, 39 ans, mariée, journaliste, 2015. (© Maha Alasaker dans “Women in Kuwaït” publié aux éditions Daylight Books)

<em>“Les femmes ne sont pas égales aux hommes… On le voit tous les jours dans la façon dont sont élevés les enfants, au travail, dans les conversations. Je ne me considère pas comme une femme koweïtienne car un de mes parents est d’une autre nationalité.”</em> Djinane Alsuwayeh, 29 ans, célibataire, directrice artistique et photographe, 2015. (© Maha Alasaker dans “Women in Kuwaït” publié aux éditions Daylight Books)

<em>“Ce n’est pas facile d’être arabe et musulmane, de façon générale. Mais si on sait ce qu’on fait… Si on sait ce qu’on veut… Tout finira par rentrer dans l’ordre.”</em> Farah Khajah, 31 ans, célibataire, organisatrice d’événements, 2016. (© Maha Alasaker dans “Women in Kuwaït” publié aux éditions Daylight Books)

<em>“Les femmes koweïtiennes ne sont pas conventionnelles. Les femmes sont les égales des hommes seulement en ce qui concerne la main-d’œuvre, pas dans les autres aspects de la vie.”</em> Fatimah Alyakoob, 32 ans, célibataire, directrice des opérations à <span class="skimlinks-unlinked">ERA.Media, </span>2016<em>.</em> (© Maha Alasaker dans “Women in Kuwaït” publié aux éditions Daylight Books)

<em>“Notre Constitution donne un certain nombre de droits à chaque citoyen et nous, en tant que femmes, n’avons pas accès à tous ces droits, mais à seulement quelques-uns. C’est comme si nous étions moins citoyennes que les hommes.”</em> Mariam Mandani, 25 ans, célibataire, designeuse free-lance, 2016. (© Maha Alasaker dans “Women in Kuwaït” publié aux éditions Daylight Books)

<em>“Les femmes koweïtiennes sont des championnes, je pense qu’elles sont plus bénies que d’autres. Toutes les limites et les obstacles qui se dressent devant elles renforcent leur détermination, leur empathie et leur compassion.”</em> Maryam Al-Nusif, 35 ans, célibataire, cheffe et jardinière, 2017. (© Maha Alasaker dans “Women in Kuwaït” publié aux éditions Daylight Books)

<em>“Les femmes koweïtiennes sont constamment sur la brèche entre la volonté de tendre vers la modernité et celle de déverser leurs découvertes dans leur héritage. C’est une identité constamment hybride qui est influencée par la richesse du passé et par une timidité envers le futur.”</em> Xeina Al-Musallam, 29 ans, célibataire, directrice artistique indépendante, styliste et photographe, 2017. (© Maha Alasaker dans “Women in Kuwaït” publié aux éditions Daylight Books)

<em>“Les femmes koweïtiennes sont audacieuses. Je suis fière d’être une femme koweïtienne bien que j’aie des difficultés à trouver un équilibre entre les traditions et la définition moderne de l’égalité des droits.”</em> Amnah Al-Mutawa, 31 ans, divorcée, orthodontiste, 2017. (© Maha Alasaker dans “Women in Kuwaït” publié aux éditions Daylight Books)

Shurooq Amin, divorcée, 50 ans, docteure, artiste et prof de Pilates. (© Maha Alasaker dans “Women in Kuwaït” publié aux éditions Daylight Books)

Awatif Alsabah, 44 ans, mariée, coach de vie, diplômée d’un master en littérature anglaise, 2018. (© Maha Alasaker dans “Women in Kuwaït” publié aux éditions Daylight Books)

Le livre de Maha Alasaker, Women of Kuwaït, est disponible aux éditions Daylight Books