Festival Photoreporter 2017 : la fièvre des manifestations anti-Trump dans l’œil de John Trotter

Festival Photoreporter 2017 : la fièvre des manifestations anti-Trump dans l’œil de John Trotter

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New York, tôt lors d’une action “24-hour vigil” à Columbus Circle organisée par Rise and Resist et Allies, où un “die-in” illustre le danger inhérent à l’abrogation de la loi pour des soins abordables voulue par Trump et les républications du Congrès. Cela entrainerait des baisses d’impôts pour les Américains les plus aisés et réduirait drastiquement les finances de Medicaid, qui fournit, qui fournit des soins de santé aux plus démunis, notamment 30 million d’enfants. (© John Trotter)

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Par Donnia Ghezlane-Lala

Publié le

Trumpistan : la résistance est un reportage que le photographe John Trotter a réalisé suite à l’élection de Donald Trump. Il a immortalisé la ville de New York, où il réside, qui s’est embrasée durant toute la période qui a suivi l’investiture du nouveau président.

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Quelques jours après l’investiture de Trump, le peuple américain (et essentiellement new-yorkais) manifestait, descendait dans la rue pour la santé publique, pour la vérité ou contre le Muslim Ban, lançait des grèves pour les droits des femmes et s’insurgeait contre la politique du président fraîchement élu. Plus tellement habitué à couvrir les actualités locales et éphémères comme à ses débuts, le photographe John Trotter s’est immiscé dans la foule aux mille visages, âges et couleurs.

Exposé à Saint-Brieuc, au Carré Rosengart, dans le cadre du festival Photoreporter, son projet Trumpistan veut témoigner de la résistance dans la rue et l’opposition du peuple américain contre son président. Il a ainsi photographié des manifestations réunissant plusieurs centaines de milliers de personnes, “d’une ampleur inédite depuis la guerre du Viêt Nam et le mouvement des droits civiques”.

Sur le lieu de son exposition, ses photos sont imprimées grandeur nature, en extérieur et placées comme des personnes physiques : de cette manière, le spectateur a l’impression de s’introduire dans une grande manifestation, d’être entouré de ces individus en colère, et d’être lui-même acteur d’une marche protestataire. Il peut se balader entre les photos et personnes figées, comme si la fureur du rassemblement était sur pause. Un choix de scénographie qui fait sens au propos.

Quand on parle d’avenir à John Trotter, il n’est pas très optimiste : il prie pour que le mandat passe vite et sans guerre, et se rappelle à quel point les Américains n’auraient jamais vu Trump passer au pouvoir, à quel point “ils ne voyaient pas cela venir”, et il se réjouit de voir qu’un simple tweet peut lancer une marche le lendemain.

Concernant ses projets futurs à lui, il sait exactement où il se dirige : il réalise en ce moment une série sur les modifications de la rivière Colorado qui se produisent à cause de l’activité humaine.

Exposition “Trumpistan : la résistance” de John Trotter au Carré Rosengart dans la baie de Saint-Brieuc, jusqu’au 5 novembre 2017, lors du festival Photoreporter.