Elle avait ce je-ne-sais-quoi : hommage en images à France Gall

Elle avait ce je-ne-sais-quoi : hommage en images à France Gall

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French singer France Gall (1947 – 2018) performs on stage at Vorst Nationaal, Brussels, Belgium, 11th November 1993. (Photo by Gie Knaeps/Getty Images)

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Par Lisa Miquet

Publié le

La chanteuse France Gall s’est éteinte à Paris le dimanche 7 janvier 2018, des suites d’un cancer. Retour en images sur sa carrière.

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“Évidemment”, “Il jouait du piano debout”, “Les Sucettes” : pas besoin d’être né durant l’époque yéyé pour connaître par cœur plusieurs chansons de France Gall. Traversant les générations, touchant à la fois nos grands-mères et les millennials, la puissance du répertoire de France Gall a fait d’elle l’une des chanteuses de variété française les plus populaires.

Si son œuvre continuera à bercer le paysage musical français, l’artiste s’est éteinte le 7 janvier dernier à l’âge de 70 ans. La triste nouvelle a été annoncée hier par Geneviève Salama, personne en charge de sa communication :

“Il y a des mots qu’on ne voudrait jamais prononcer. France Gall a rejoint le ‘Paradis blanc’ le 7 janvier, après avoir défié depuis 2 ans, avec discrétion et dignité, la récidive de son cancer.”

De son vrai nom Isabelle Gall, la fille du parolier Robert Gall a baigné toute son enfance dans la musique. Elle découvre le piano à 5 ans, puis la guitare à 11 ans, et enregistre son premier disque à 15 ans. Elle connaît le succès un an plus tard, avec le titre “Sacré Charlemagne” qui lance sa longue carrière.

Une carrière couronnée de succès

Ses comptines et son air ingénu inspirent Serge Gainsbourg, qui lui écrit “Les Sucettes”, alors qu’elle est à peine sortie de l’adolescence. Ce titre, à deux niveaux de lecture, est teinté de références érotiques, chose que la jeune France Gall n’avait pas perçue. Il abuse de sa crédulité et cette dernière expliquera des années plus tard s’être sentie humiliée. Il lui compose aussi la chanson “Poupée de cire, poupée de son”, qui lui permet de remporter le concours de l’Eurovision en 1965.

Elle rencontre ensuite Michel Berger, qui transcende à la fois sa vie professionnelle et personnelle, puisqu’elle l’épouse en 1976. Peu de temps après, elle est à l’affiche de la comédie musicale Starmania – créée par Michel Berger et Luc Plamondon –, spectacle qui reste aujourd’hui le plus grand succès pour un musical en France.

Résiste, une forme de résilience

Mais après un vent de succès, France Gall a dû affronter bien des tempêtes. Après des années de bonheur partagé sur les plans personnels comme professionnels, Michel Berger meurt d’un accident cardiaque en 1992. Veuve, elle perd quelques années plus tard sa fille Pauline, emportée par la mucoviscidose. Endeuillée, France Gall réduit petit à petit ses apparitions.

En 2012, elle décide de coécrire Résiste, une comédie musicale qui rend hommage à Michel Berger. Après deux ans de travail acharné, le spectacle se joue à guichets fermés au Palais des sports. Quand L’Express lui demande pourquoi s’être lancée dans une telle aventure, elle répond : “Sans doute pour passer un relais. Une belle chanson ne doit pas s’éteindre.” Si l’artiste vient de s’éteindre, ses chansons et sa silhouette iconique ont encore de belles heures devant elles.