L’invitation au voyage et à l’introspection en terre japonaise du photographe Koji Onaka

L’invitation au voyage et à l’introspection en terre japonaise du photographe Koji Onaka

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Par Solenn Cordroc'h

Publié le

Le photographe japonais Koji Onaka capture le Japon des villes et des campagnes, à la recherche de soi.

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Au premier abord, les images de ruelles, de trains, de ports défilent devant notre rétine et semblent vouloir s’échapper de notre mémoire. Puis finalement, restent gravées comme un lointain souvenir ; Koji Onaka, figure de la scène photographique japonaise, collectionne des instantanés au fil de ses pérégrinations. À 57 ans, ce diplômé de l’école de photographie de Tokyo livre sans relâche un travail à l’argentique minutieux.

Avec son style spontané, mais non moins travaillé, il immortalise l’apaisement des campagnes comme la bouillonnante capitale tokyoïte. Sa série Tokyo Candy Box est une succulente sucrerie aux couleurs criardes, dégoulinant d’un formidable kitsch, et empreinte d’un regard bienveillant tel un Martin Parr malicieux.

À l’inverse, dans la série Twin Boat, les moments de vie volés à travers les vitres de trains ou de bus détonnent par leur noir et blanc contrasté. Seul survivant de villes fantômes traversées dans une diagonale du vide, Koji Onaka impose une distance fantomatique invitant à sauter dans le train de la vie à la découverte de sa propre mélancolie.

Les médisants critiqueront l’apparente banalité des photographies. Koji Onaka souligne avec justesse sur son site l’attrait que revêt cette quintessence du vide :

“Ce ne sont pas des scènes étonnantes ou prises lors d’un moment exceptionnel. Elles ne transmettent pas des sensations intenses. Elles n’ont pas d’effets curatifs, mais, pour autant, ne repoussent pas le spectateur. Elles ne sont pas difficiles à comprendre, mais ne fournissent aucune réponse définitive.”

À la recherche de ses propres souvenirs d’enfance le long des routes, Koji n’a pas vraiment changé depuis ses 16 ans. Il développe toujours ses photographies dans une chambre noire et essaye de se reconnecter tant bien que mal à ses émotions d’antan, l’appareil en bandoulière et les yeux rivés au loin.

Vous pouvez suivre le travail de Koji Onaka sur son site personnel et Facebook.