La chanteuse Cardi B attaquée en justice à cause de la couv’ de son premier album

La chanteuse Cardi B attaquée en justice à cause de la couv’ de son premier album

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©Cardi B

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Par Tess Birkedal Hartmann

Publié le

L'exploitation d'une photo de tatouage est mise en cause.

En 2016 sortait le premier album de la sulfureuse rappeuse américaine Cardi B, sobrement titré Gangsta Bitch Music, Vol. 1. Si le nom est évocateur, sa pochette l’est tout autant : Cardi B, jambes écartées, sirote une bière Corona Extra, tandis qu’un jeune homme lui prodigue un cunnilingus. Sur la photo, le garçon en pleine activité ne révèle que son dos… tatoué.

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Quatre ans après la sortie de l’album, un certain Kevin Brophy Jr. s’est aperçu que le tatouage sur le dos de l’homme à genoux n’est autre que le sien. S’il n’est pas le mannequin sur la couverture, son tatouage dorsal, lui, a été photoshopé sur la pochette.

© Cardi B

Non informé, l’Américain n’a évidemment jamais touché un centime pour cette exploitation d’une photo de son dos tatoué puisqu’il vient juste de découvrir le subterfuge. Brophy a décidé de poursuivre en justice la rappeuse pour cette appropriation “offensante, trompeuse, humiliante”. Le procès ne porte donc pas uniquement sur l’utilisation sans autorisation de son tatouage mais aussi sur la mise en scène qu’il juge “obscène”.

L’auteur de la pochette, Timm Gooden, a avoué qu’il n’avait été payé que cinquante dollars pour réaliser à la va-vite ce visuel. En tapant “tatouage dorsal” sur Google, il est tombé sur celui de Kevin Brophy Jr., l’a adapté, et la couverture était créée.

Si cette pochette trafiquée était passée inaperçue jusqu’à maintenant, Brophy ne compte pas en rester là. Même si la chanteuse prône que le motif est un “usage transformé” du dessin, le juge Cormac Carney, en charge de l’affaire, prend le parti du plaignant en affirmant qu’il reste reconnaissable. Affaire à suivre début 2021.