Le photographe d’insectes de l’année accusé d’avoir drogué ses modèles

Le photographe d’insectes de l’année accusé d’avoir drogué ses modèles

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© I Love Nature/Moment via Getty Images

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Par Nina Iseni

Publié le

Une technique "immorale et dangereuse" qui porte atteinte à l’état de santé des insectes qu’il a photographiés.

Vous avez sûrement déjà entendu parler de la photographie d’insectes, cette discipline qui impressionne par sa complexité. Il s’avère que, très récemment, un photographe s’est retrouvé sous le feu de vives critiques pour avoir drogué les insectes qu’il photographiait.

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À la fin du mois de novembre 2021, le Buglife Bug Photography Awards, organisé au travers de la plateforme Photocrowd, annonçait son grand gagnant 2021. Le lauréat, Steve James, a remporté ce prix prestigieux grâce à sa photographie d’un papillon en train de butiner. En plus de remporter le titre de Meilleur photographe d’insectes de l’année, le photographe britannique empochait également 2 500 livres Sterling (soit environ 3 000 euros).

Mais voilà, après avoir répondu à un commentaire dans lequel il expliquait sa technique pour immortaliser ces insectes, Steve James s’est attiré les foudres de nombreux·ses photographes et internautes. “Ma nouvelle technique est d’anesthésier les insectes plutôt que de les tuer, cela semble fonctionner”, a-t-il écrit, provoquant les réactions de bon nombre de ses confrères et consœurs.

“Peut-on imaginer que quelqu’un présente une photo d’un tigre drogué lors de la compétition de concours du musée d’histoire naturelle ? Bien sûr que non”, commente une photographe. “S’il vous plaît, arrêtez d’accorder du mérite et de récompenser les photographes qui utilisent des pratiques douteuses pour obtenir leurs images, écrit un photographe amateur écossais. Le fait d’anesthésier les insectes est immoral et dangereux.”

Comme le souligne la rédaction de Petapixel, l’un des partenaires de cette compétition est une organisation britannique à but non lucratif baptisée Buglife, se décrivant comme “la seule organisation en Europe à être dédiée à la préservation des invertébrés”. Beaucoup de personnes ont donc souligné l’ironie de la situation.