Les coulisses des compétitions canines infiltrées par la photographe Shirley Baker

Les coulisses des compétitions canines infiltrées par la photographe Shirley Baker

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© Shirley Baker/Mary Evans Picture Library

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Par Lise Lanot

Publié le

La photographe britannique partait à l’affût des similarités entre les chiens et leur maître, avec humour et tendresse.

Le sujet peut paraître trivial, un peu fantasque, voire cocasse. Shirley Baker a pourtant fait de ses séries photo prises à l’intérieur de compétitions canines des reportages humanistes, aussi touchants qu’amusants, dont une partie est visible dans le livre Dog Show 1961-1978. La Britannique, une des premières femmes à suivre une formation officielle de photographe dans les années 1950, a débuté sa carrière en immortalisant les changements urbains vécus par la classe ouvrière, dont on rasait les maisons pour construire des tours.

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De la misère du nord de l’Angleterre aux fanfreluches des compétitions animales, Shirley Baker ne jugeait et ne caricaturait pas ses modèles. Jamais misérabiliste, elle affirmait simplement aimer “regarder les gens”. “Pas comme une fouineuse avec un appareil photo caché, mais en tant que membre du public, comme tous les autres dans la rue.”

“Dog Show, 1961-1978”. (© Shirley Baker/Mary Evans Picture Library)

Pour raconter l’humain, la photographe misait sur tous les aspects de la société, notamment “le banal, les aspects même insignifiants de l’existence que personne d’autre n’immortalise”. C’est comme cela qu’elle s’est retrouvée, dans les années 1960, à couvrir plusieurs éditions du “Manchester Dog Show”. Là-bas, ce n’était pas tant les êtres à quatre pattes qui la fascinaient, mais plutôt leurs maître·sse·s et la façon dont tout ce petit monde interagissait.

L’œil vif et la main rapide, Shirley Baker partait à la recherche, munie de son appareil, des “jeux de mots visuels” qui l’entouraient. Elle captait ainsi l’attente des participant·e·s, leurs points communs (coupes de cheveux et attitudes) et toutes les petites coïncidences invisibles à l’œil nu et magnifiées par son regard. Dans l’objectif de la photographe, les dog shows devenaient plutôt des spectacles humains, montrés sous un prisme poétique et truculent.

“Dog Show, 1961-1978”. (© Shirley Baker/Mary Evans Picture Library)

“Dog Show, 1961-1978”. (© Shirley Baker/Mary Evans Picture Library)

“Dog Show, 1961-1978”. (© Shirley Baker/Mary Evans Picture Library)

“Dog Show, 1961-1978”. (© Shirley Baker/Mary Evans Picture Library)

“Dog Show, 1961-1978”. (© Shirley Baker/Mary Evans Picture Library)

“Dog Show, 1961-1978”. (© Shirley Baker/Mary Evans Picture Library)

“Dog Show, 1961-1978”. (© Shirley Baker/Mary Evans Picture Library)

“Dog Show, 1961-1978”. (© Shirley Baker/Mary Evans Picture Library)

“Dog Show, 1961-1978”. (© Shirley Baker/Mary Evans Picture Library)

Couverture de “Dog Show 1961-1978”, de Shirley Baker, publié aux éditions Hoxton Mini Press. (© Shirley Baker/Mary Evans Picture Library)

Dog Show 1961-1978, de Shirley Baker, est disponible aux éditions Hoxton Mini Press.