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Avec sa série sur l’avortement au Salvador, Nadia Shira Cohen remporte le prix Women Photograph

Avec sa série sur l’avortement au Salvador, Nadia Shira Cohen remporte le prix Women Photograph

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Planes de Renderos, El Salvador-May 2016: Idalia Alverado Sanchez and her husband Alex in an intimate moment awaiting the arrival of their first child together at the maternal waiting house which especially help women who come from areas without access to a nearby hospital wait out the end of the pregnancies in order to be close to a hospital and avoid complications. This is 21 year old Idalia’s 3rd child, the first of which she had when she was 13. Pregnant women in today’s El Salvador face a whole host of challenges from the threat of the mosquito born illness, Zika which has been linked to the grave condition of microcephaly in newborns, to the constant threat of gang violence with one of the highest murder rates in the world, to an increasing rape epidemic. However the most important threat to women’s reproductive rights is by far the State’s criminal ban on abortion. Doctors and nurses are trained to spy on women’s uteruses in public hospitals, reporting any suspicious alteration to the authorities and provoking criminal charges which can lead to between 6 months to 7 years in prison. It is the poorer class of women who suffer the most as doctors in private hospitals are not required to report. Roughly 25 women are serving 30 to 40 year sentences on homicide charges for allegedly killing their newborn children. Although the women’s stories, most of which resemble premature births or late term miscarigaes are often dismissed in trials, laced with moral accusations, based little on the consitution and scientific facts. ©Nadia Shira Cohen

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Par Donnia Ghezlane-Lala

Publié le

Avec son prix et sa bourse Women Photograph, Getty Images récompense les femmes photojournalistes. Pour l’édition 2018, la banque d’images en ligne a récompensé la photographe Nadia Shira Cohen pour son reportage sur l’interdiction de l’avortement au Salvador.

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Dans sa série Yo No Di a Luz, la photographe américaine Nadia Shira Cohen explore l’interdiction complète de l’avortement au Salvador et la manière dont celle-ci affecte les femmes du pays. Ce reportage, la photojournaliste a décidé de le soumettre au prix et à la bourse de Getty Images, Women Photograph, une compétition dédiée aux femmes photographes laissant aussi la parole à toutes les personnes non binaires ou s’identifiant aux femmes.

Récemment, Getty a annoncé ses lauréates et Nadia Shira Cohen a remporté le premier prix de 10 000 dollars parmi 400 participantes. “Le Salvador est connu pour être un pays volatil mais je me sens confiante grâce aux liens que j’ai avec la communauté de là-bas, et avec cette bourse, je vais pouvoir continuer à mettre en lumière la répression dramatique envers le droit de procréation des femmes du Salvador”, explique la gagnante à Getty. Elle félicite par ailleurs l’ambition du concours qui est “d’élever la voix des femmes photojournalistes”.

Sandy Ciric, directrice du pôle photographie chez Getty, explique pourquoi la série Yo No Di a Luz a retenu l’attention du jury : “C’était informatif et impactant, avec un rendu esthétique et un regard compatissant. […] Bien que le sujet ne soit pas nouveau, Cohen a projeté une nouvelle lumière sur les difficultés auxquelles sont confrontées les femmes du Salvador.”

Les autres lauréates

Au total, le concours a reçu environ 1 500 participations et les membres du jury comprennent aussi bien des photographes que des journalistes et des iconographes travaillant pour The New York Times ou encore National Geographic.

Les gagnantes des bourses Nikon s’élevant à 5 000 dollars, remportant aussi une place dans le palmarès du concours Women Photograph, sont au nombre de cinq : Tasneem Alsultan pour sa série sur la vie complexe menée par des minorités (des intellectuels, des activistes…) en Arabie saoudite ; Anna Boyiazis qui a documenté l’acharnement de femmes et de filles dans l’apprentissage de la natation à Zanzibar ; Jess T. Dugan pour ses portraits qui s’intéressent au genre, à l’identité et à la notion de désir ; Ana Maria Arevalo Gosen dont le travail s’est porté sur la misère, la criminalité et la violence actuelles qui sévissent au Vénézuela et séparent les femmes de leur famille et de leurs enfants ; et Etinosa Yvonne Osayimwen pour ses portraits qui juxtaposent des survivants nigérians du terrorisme et des conflits civils violents avec des choses qui les aident à guérir leur traumatisme.

Tasneem Alsultan

Anna Boyiazis

Ana Maria Arevalo Gosen

Jess T. Dugan

Etinosa Yvonne Osayimwen