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Les nuances pastel du ciel de la Death Valley capturées par Jordan Sullivan

Les nuances pastel du ciel de la Death Valley capturées par Jordan Sullivan

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Par Donnia Ghezlane-Lala

Publié le

Le photographe (et poète) américain Jordan Sullivan nous livre une étude esthétique de la couleur et du ciel dans sa série Death Valley.

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Jordan Sullivan a pensé le désert et le ciel comme un Pantone, dans une série en deux parties qui étudie le pastel de la Death Valley. D’un côté, le photographe a réalisé une série de photos qui montre des sommets de montagnes formant leurs lignes d’horizon, révélant des couleurs variées selon les moments de la journée. De l’autre, il représente le ciel seulement à travers des dégradés de couleurs inspirants : du violet au bleu en passant par le rose et le jaune.

50 nuances de ciels

Scindée en deux parties, la série Death Valley s’attache à dépeindre toutes les nuances du ciel en un camaïeu de couleurs pastel qui se déploie dans cette galerie de 70 photos. D’une part à travers les pointes et les sommets des montagnes qu’on peut admirer dans ce désert, de l’autre à travers les couleurs retranscrites en elles-mêmes dans une sorte d’annexe de la série.

Si les couleurs du désert s’apparenteraient plus, d’ordinaire, à un dégradé allant de la terre cuite aux teintes sablées, Jordan livre une vision plus délicate et colorée avec un véritable travail sur la couleur. Comme dans un Pantone, il dresse une liste des tons qu’on peut voir en traversant cette région aride. Il a partagé un poème en anglais pour accompagner la série, que voici :

“the diving nothing
mountains move slow as eternity
circling the borders of an age before language
drifting silence filling a heart as full as a universe
visions of lost time
wandering light
there and not there
a shadow memory of past lives
uncertain fragments
the beauty of nowhere and nothing
so close to real absence
and wind
lost in the mirage of a void
no ghosts of anything here
no death
only disappearance.”

Si on interprète ces vers sans rimes, on peut décrypter la fascination du photographe pour le néant du paysage désertique et le fait qu’il le considère comme l’origine de tout. C’est d’ailleurs par cette porte d’entrée poétique qu’il invite le spectateur à se plonger dans ses images et à réfléchir.