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Avec ses photos solaires, Louis Philippe de Gagoue brise les codes de la mode

Avec ses photos solaires, Louis Philippe de Gagoue brise les codes de la mode

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Par Manon Baeza

Publié le

À travers ses photographies argentiques, Louis Philippe de Gagoue prône la mixité culturelle.

© Louis Philippe de Gagoue

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Ivoirien par son père et camerounais par sa mère, Louis Philippe de Gagoue bouleverse le monde de la mode avec un stylisme de pointe qu’il met en lumière à travers des images graphiques et colorées. Diplômé en droit, il est vite rattrapé par sa créativité débordante, qui l’a amené à devenir styliste, il y a dix ans déjà. Passionné et spontané, il a décidé de se lancer dans la photographie de mode, il y a seulement deux ans et demi. Aujourd’hui représenté par l’agence Artsphere, le photographe est en pleine conquête du monde de la mode grâce à une esthétique singulière, à la fois contemporaine et rétro.

Après avoir vécu au Maroc, en Tunisie et à Dubaï, le jeune esthète décide de poser ses valises entre la France et l’Afrique. S’il est difficile de n’attribuer qu’un seul adjectif à son travail, la pluriculturalité semble indissociable des images de Louis Philippe de Gagoue. Insaisissable et inclassable, il fait de la liberté le moteur de sa création. Une liberté d’expression saisissante qu’il arrive à retranscrire grâce à la mode : “Pour moi, la mode est un pan à part entière de l’art contemporain”, nous explique-t-il.

“Je veux montrer l’Afrique que je connais, celle qui n’est toujours pas assez représentée”

© Louis Philippe de Gagoue

Parce que l’art n’est pas seulement une histoire d’esthétique, ses photos portent un discours fort, démontrant que la beauté n’a pas de frontière. Pour cela, l’artiste met à l’honneur les femmes puissantes, aux traits forts et aux regards intenses, celles qui ont des personnalités et des “gueules”, celles qui peinent à être représentées au sein de la mode.

En choisissant de faire de l’antinomie l’un des thèmes récurrents de son travail, il s’amuse à mixer le luxe et la simplicité en réalisant régulièrement ses éditos mode au sein d’architectures au style africain très 60’s. “L’architecture africaine contraste merveilleusement bien avec mon stylisme. Et puis, aujourd’hui, lorsqu’on pense à l’Afrique, on pense encore à la jungle. C’est tellement réducteur. Je veux montrer l’Afrique que je connais, celle qui n’est toujours pas assez représentée”, ajoute-t-il.

© Louis Philippe de Gagoue

De ce fait, Louis Philippe de Gagoue arrive à capturer avec brio l’essence d’une jeunesse africaine avant-gardiste. Vivement inspiré des années 1960, 1970 et 1980, son travail révèle des photographies enjouées, colorées et solaires, où transparaît son amour inconditionnel pour le disco et l’histoire de la mode. Un travail authentique à travers lequel il prône une mixité culturelle, tout en désacralisant la mode et en brisant ses stéréotypes.

Ses clichés ont d’ores et déjà été reconnus par la sphère mode. Seulement deux mois après avoir entamé sa carrière de photographe, l’artiste a été sélectionné par Franca Sozzani (ancienne rédactrice en chef de l’édition italienne de Vogue), pour le Photo Vogue Festival, à Milan, manifestation au sein de laquelle il se retrouve parmi les finalistes. Un véritable tremplin pour sa carrière.

À l’heure actuelle, Louis Philippe de Gagoue a déjà réalisé des couvertures pour Vogue, Glamour ou encore Numéro. Enfin, dès cet été, il aura l’occasion d’exposer sa vision de la mode à travers son propre magazine qui sortira en août prochain. “Si tout a déjà été fait en mode, tous les mélanges culturels n’ont pas été faits, ça, je peux vous l’assurer !”, conclut-il.

© Louis Philippe de Gagoue

© Louis Philippe de Gagoue

© Louis Philippe de Gagoue

© Louis Philippe de Gagoue

© Louis Philippe de Gagoue

© Louis Philippe de Gagoue

Vous pouvez suivre Louis Philippe de Gagoue sur son compte Instagram.