Prix du diaporama sonore 2016 : une vidéo touchante sur l’histoire d’un réfugié gagne le premier prix

Prix du diaporama sonore 2016 : une vidéo touchante sur l’histoire d’un réfugié gagne le premier prix

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Par Donnia Ghezlane-Lala

Publié le

Samedi dernier s’est tenue la remise du Prix du diaporama sonore 2016, organisée par Diapéro. Le photoreportage de Marion Potoczny a remporté le premier prix : il raconte l’histoire touchante d’un réfugié kurde irakien.

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Diary of an exile, de Marion Potoczny, gagnante de cette année.

À l’occasion de différents événements en Île-De-France, Diapéro promeut les formats multimédias courts à la croisée des genres : le reportage photo et le photojournalisme se marient à la radio et au son. Les diaporamas photos accompagnés de bruitages sont mis en avant, ainsi que les témoignages et musiques. La troisième édition annuelle du Prix du diaporama sonore a eu lieu samedi 17 décembre au Maif Social Club, où Marion Potoczny a reçu le premier prix parmi les cinq candidats sélectionnés et les 69 candidatures.

Comparé à l’édition précédente, Diapéro a reçu plus de candidatures et est passée de 21 à 69. L’équipe déclare sur son site : “Signe de l’intérêt toujours d’actualité pour ce format. Nous avons vu de belles choses, du classique, du moins classique, des portraits, des récits, des tranches de vie. Une plongée intime dans des réalités humaines souvent cachées, heureuses ou douloureuses.”

Les critères de sélection s’attardent sur l’originalité et la pertinence du sujet, la qualité des images et du son (prise et montage), la maîtrise de la réalisation générale du diaporama, c’est-à-dire la narration globale, les transitions, l’animation et l’habillage. En somme, tout ce qui forme la grammaire d’un film. Le format du diaporama sonore fonctionne parfaitement avec le traitement de l’actualité, mais il peut se décliner en court-métrage fictionnel, en témoignage personnel ou en manifeste collectif.

Journal d’un exilé

À travers son diaporama, Marion Potoczny s’est concentrée sur le parcours touchant de Sarang, un jeune kurde irakien de 25 ans, à partir d’images en noir et blanc qu’elle a elle-même capturées. Sur une voix off, Diary of an exile livre l’histoire de son exil dans le Nord de la France, au camp illégal de Grande-Synthe. Son récit personnel s’exprime comme un journal intime où son souvenir d’un pays martyr se mêle à son quotidien dans l’attente et la fuite constantes.

Durant six jours et cinq nuits, Marion nous plonge dans un beau travail photographique, en immersion dans ce qu’on appelle le “camp de la honte”, et plus largement dans une communauté kurde qui souhaite partir en Angleterre. Elle nous fait part d’une rencontre humaine au beau milieu de l’une des plus grandes crises humanitaires modernes.

Et parce qu’ils méritent tout de même un visionnage, nous vous présentons les quatre autres sélectionnés.

La Fracture, de Julie Lallouët-Geffroy et Vincent Feuray.

Naya, de Sandra Fastre et Alexandre Liebert.

Circo para todos, de Felipe Camacho.

Setomaa, un royaume sur le fil, de Jérémie Jung.