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Quatre portraits captivants de femmes kenyanes aux coiffures fascinantes

Quatre portraits captivants de femmes kenyanes aux coiffures fascinantes

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Par Damilola Odufuwa

Publié le

Dans sa série Kipipiri 4, Osborne Macharia revisite l’histoire de la rébellion Mau Mau à travers les portraits de femmes aux coiffures incroyables.

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Osborne Macharia est un artiste numérique et photographe kenyan autodidacte, qui sait captiver son public grâce à de superbes mises en scène. Après avoir réalisé une série sur des grands-mères kenyanes à la retraite ou encore un documentaire photo intitulé Mengo (qui présente quatre membres d’un fight club underground fantaisiste de Nairobi), il livre aujourd’hui la série Kipipiri 4.

Il y raconte l’histoire imaginaire de quatre femmes membres de la rébellion Mau Mau – un mouvement révolutionnaire kenyan qui s’est battu contre l’occupation britannique dans les années 1950 – à travers quatre portraits saisissants.

Bobo :

“Elle était la meneuse des quatre de Kipipiri. Dès qu’elle avait terminé de coiffer ses cheveux, elle marchait sans un mot à travers le village, avec grâce et majesté, tout en diffusant un message pour toutes les femmes : à minuit ce soir-là, elles iraient voir les hommes au cœur de la forêt.

Ses cheveux sont enroulés et bouclés de façon très complexe et forment un plan de la route menant aux cavernes que seule son bras droit peut interpréter. Elles ne se sont jamais perdues ou fait prendre.”

Chep :

“Elle était le bras droit de Bobo et la suivait partout. Porteuse d’armes, c’était une guerrière habile dont la vision nocturne était plus perçante que la normale.

Son rôle était de passer en douce des couteaux et autres armes émoussées pour leur aiguisage et pour les faire circuler entre les différentes réserves cachées des Mau Mau… Sans oublier toutes les armes dissimulées dans ses cheveux.”

Achi :

“Elle était la cuisinière en chef du village et avait pour responsabilité d’amener de la nourriture aux guerriers Mau Mau. Ses cheveux étaient tressés de manière à transporter des paniers de nourriture.

D’un simple regard, on pouvait deviner la force de sa nuque. Elle concoctait toujours des repas au goût des guerriers.”

Mwende :

“Elle était l’artiste du village et la seule des quatre à ne s’être jamais aventurée dans la forêt. Elle restait au village afin de préparer les femmes à accueillir le retour de leurs hommes.

Elle était une grande danseuse et de sa voix puissante elle dirigeait le reste des femmes lors des chansons et des danses, lorsque les hommes revenaient chez eux. Elle avait conçu elle-même l’objet qui lui recouvre la bouche, fait de tuyaux connectés aux amplificateurs vocaux dans ses cheveux.”

Vous pouvez suivre l’artiste sur compte Instagram.