“Shoot portraits, not people”, une série pour parler du pouvoir de l’image

“Shoot portraits, not people”, une série pour parler du pouvoir de l’image

photo de profil

Par Lisa Miquet

Publié le

Le photographe Jason Siegel a sculpté des armes à feu grâce à une quantité importante de matériel photographique. Un projet artisanal qui cache un message fort. 

À voir aussi sur Konbini

Si la plupart du temps Jason Siegel travaille plutôt dans le secteur de la mode, il s’est livré cette fois-ci à un exercice beaucoup plus engagé. En effet, avec sa série Shoot portraits, not people, l’artiste a assemblé du matériel photographique pour fabriquer des armes à feu. Pour réaliser ce projet ambitieux, l’artiste est sorti sa zone de confort : il ne s’est pas limité en réalisant un simple photomontage, mais a carrément décidé de collaborer avec Keith D’Angelo, un artiste originaire de Denver, pour réaliser une série de sculptures qu’il a ensuite immortalisée. Une manière pour lui d’ouvrir un peu plus le champ des possibles. Il explique :

“Quand je prends des photos, je suis surtout en train de presser des boutons, que ce soit derrière la caméra ou derrière l’ordinateur. Ce projet m’a permis d’aller au-delà de mes frontières créatives et de créer quelque chose qui n’a pas de frontière et qui est tout à fait unique.”

Tout à fait unique ? Pas totalement car, comme le souligne très justement le site Ufunk, ce projet peut aisément nous rappeler une campagne réalisée pour l’Association canadienne pour la liberté d’expression (Canadian Journalists for Free Expression, CJFE), qui utilisait les même ressorts visuels. Quoi qu’il en soit, le projet reste remarquable pour la qualité de son exécution, puisque tous les détails ont été particulièrement soignés, chaque pièce ayant été choisie parmi 90 kg de matériel photo. En jouant habilement sur les comparaisons entre une arme et un appareil photo, le projet Shoot portraits, not people, nous évoque forcément des thématiques comme la liberté de la presse ou encore le pouvoir de l’image, à l’heure de la guerre de l’information.

Vous pouvez retrouver le travail de Jason Siegel sur son site personnel et sur son compte Instagram