Le quotidien des communautés Roms marginalisées en Slovaquie, dans l’œil d’Olga Sokal

Le quotidien des communautés Roms marginalisées en Slovaquie, dans l’œil d’Olga Sokal

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© Olga Sokal

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Par Lise Lanot

Publié le

Grâce à ses images, l’artiste souhaite montrer le quotidien de ceux que l'on ségrègue.

La population slovaque est composée à 10 % de Roms, cependant, malgré cette présence importante, ils sont très peu intégrés au reste du pays. Comme le faisait remarquer la photographe Olga Sokal au site FotoRoom : “La plupart d’entre eux vivent dans des communautés fermées et isolées, à cause du racisme culturel et institutionnel.”

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Ce racisme, Olga Sokal le connaît bien. Dans son pays d’origine, la Pologne, voisine de la Slovaquie, les stéréotypes racistes à l’encontre des Roms sont monnaie courante, raconte-t-elle. Ce n’est qu’à l’âge adulte, alors qu’elle se retrouve dans un wagon de train à côté d’une famille rom avec qui elle sympathise, que la jeune femme décide de questionner les préjugés avec lesquels elle a grandi malgré elle et surtout, de les contrer en image.

© Olga Sokal

Avec son appareil photo et un regard neuf, Olga Sokal est partie à la rencontre de quatre communautés différentes vivant à l’est de la Slovaquie, les Stara Lubovna, les Lunik IX, les Rankovce et les Velka Ida, afin de “comprendre et enquêter sur la façon dont la ségrégation les affecte, eux et leur vie quotidienne.” Sa démarche se veut réaliste ; ni complaisantes, ni mises en scènes, les images ont surtout pour vocation de rendre familière l’existence de ceux que l’on épingle comme différents.

En plus d’images de paysages ou d’ambiance, qui donnent en creux une idée de l’intimité de ces communautés, l’artiste polonaise a fait énormément de portraits, après avoir pris le temps d’apprendre à connaître celles et ceux qu’elle photographiait. Cette volonté d’immortaliser des visages est directement liée au message qu’elle souhaite transmettre avec sa série nommée Cyganie [Tsigane en Polonais, ndlr] : “Nous devrions regarder les gens non plus comme des groupes mais plutôt comme des identités singulières.”

© Olga Sokal

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