Un photographe a créé une immense chambre noire dans une salle de concert

Un photographe a créé une immense chambre noire dans une salle de concert

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© Ashel Parsons

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Par Pauline Allione

Publié le

Éclairage tamisé rouge, plateaux, produits chimiques… Tout y était.

Invité à prendre la parole pendant la conférence de la communauté créative Story à Nashville, dans le Tennessee, le photographe Blake Wylie ne s’est pas contenté d’un simple discours. Il a aussi livré une incroyable performance photographique en live, devant 1 400 personnes, en convertissant le centre symphonique Schermerhorn en gigantesque chambre noire, afin d’immortaliser et de développer un ferrotype.

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Un challenge osé, puisque cette technique photographique monochrome est un positif direct sur plaque de métal (contrairement à la plaque de verre de l’ambrotype, qui est un négatif). Très populaire aux États-Unis lors de la deuxième moitié du XIXe siècle, ce procédé nécessite un “temps rapide entre l’exposition et le développement, car la plaque ne doit pas sécher”, détaille le photographe, qui a fait des ferrotypes sa spécialité.

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Ce dernier a donc ramené l’ensemble de ses produits et plateaux à l’intérieur du centre symphonique, pour le transformer en chambre noire et pouvoir photographier un artiste en live. Le jour J, Blake Wylie était entouré de technicien·ne·s en lumière et vidéo, qui l’ont aidé à tamiser les lumières de la salle pour tendre vers un éclairage rouge, tout en s’assurant qu’aucun rayon de soleil ne pourrait s’infiltrer et gêner le procédé.

Après sensibilisation, exposition, développement et fixation, le ferrotype a finalement été un succès et Blake Wylie s’est montré plutôt satisfait de l’exercice : “Bien que nous n’ayons pas eu un Guinness [le Livre Guinness des records, ndlr] à portée de main pour nous dire avec certitude que nous venions de créer la plus grande chambre noire du monde, pendant ce bref instant, je suis sûr que personne d’autre n’en a fait de plus grande.”

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