Une image ultra-détaillée du Soleil révèle des informations inédites sur l’astre

Une image ultra-détaillée du Soleil révèle des informations inédites sur l’astre

Image :

© University of Central Lancashire

photo de profil

Par Lise Lanot

Publié le

Les images du télescope Hi-C fournissent de précieuses informations quant à la dynamique de l’atmosphère magnétisée du Soleil.

La vie continue malgré le Covid-19 et si nombre de chercheur·se·s travaillent penché·e·s sur le virus, d’autres continuent d’avoir le nez levé vers le ciel. C’est notamment le cas d’une équipe de scientifiques britanniques, au sein de la prestigieuse University of Central Lancashire.

À voir aussi sur Konbini

Récemment, les savant·e·s britanniques de l’université ont pu observer les images rapportées par le High Resolution Coronal Imager, un télescope spatial de la Nasa, aussi connu sous le petit nom de “Hi-C”. D’une précision unique, ce dernier est capable de détecter de minuscules parcelles de l’atmosphère du Soleil. Enfin, “minuscules”, tout est relatif, puisqu’il s’agit de parcelles de 70 kilomètres.

Sachant, comme le souligne Trust My Science, que cela représente 0,01 % de l’atmosphère du Soleil, Hi-C a tout de même rapporté “les images les plus hautes résolutions jamais prises de l’atmosphère du Soleil”. Robert Walsh, professeur de physique solaire à l’UCLan, explique grâce à une analogie bien terrestre l’aspect révolutionnaire de cette qualité d’image :

“Pensez-y comme ceci : si vous regardez un match de football à la télévision en définition standard, le terrain de football semblera vert et uniforme. Regardez le même match en ultra-HD et les brins d’herbe apparaîtront de façon individuelle, et c’est cela que nous pouvons voir avec les images du Hi-C. Nous apercevons les éléments qui composent l’atmosphère de l’étoile.”

© University of Central Lancashire

Les données d’observation du télescope ont révélé des filaments magnétiques extrêmement fins et remplis de plasma sur sa couche externe, des éléments jamais observés auparavant. Selon Tom Williams, également membre de l’équipe de l’UCLan, “il s’agit là d’une découverte fascinante qui pourrait grandement éclairer notre compréhension des flux d’énergie présents à travers les couches du Soleil et jusqu’à la Terre elle-même”.

Le site d’Al Jazeera précise que, si la cause de ces “filaments brûlants omniprésents” n’est pas claire, leur étude permettra peut-être de comprendre les éruptions solaires et les tempêtes solaires, “qui pourraient nuire à la vie sur Terre”. La quête de l’infini n’est jamais terminée.