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La veille de la Journée des droits des femmes, la statue de la Liberté s’est “mystérieusement” éteinte

La veille de la Journée des droits des femmes, la statue de la Liberté s’est “mystérieusement” éteinte

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Par Lise Lanot

Publié le

Ce mardi 7 mars, la statue de la Liberté, qui illumine habituellement les nuits de la ville qui ne dort jamais, a disparu dans l’obscurité.

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Habituellement, debout sur son île au large de Manhattan, la statue de la Liberté éclaire les nuits new-yorkaises. Ayant élu domicile sur la Liberty Island en 1888, on peut affirmer que la dame de cuivre fait partie intégrante du paysage. Quelle ne fut pas la surprise des riverains lorsqu’en jetant un œil en direction de la statue hier soir, ceux-ci n’y ont vu que… du noir.

Son absence de lumière s’est rapidement fait remarquer par les New-Yorkais, qui ont immortalisé la scène. Si on sait désormais que l’obscurité de la statue est due à une panne de courant (le National Park Service a annoncé que la panne était liée à la préparation d’un plan d’urgence), les internautes y ont vu un signe : la statue de la Liberté s’est éteinte la veille de la Journée internationale des droits des femmes.

#ADayWithoutAWoman avant l’heure

Sur Instagram, de nombreuses photos de la silhouette sombre de la statue ont été partagées, souvent accompagnées du hashtag : #ADayWithoutAWoman (“#unejournéesansfemme”). Au courant de la situation et du problème électrique, les internautes se sont amusé de la coïncidence.

Alors que le 8 mars, certaines associations proposent aux femmes de faire grève afin de lutter contre les inégalités de salaires et de prouver à quel point leur travail est indispensable, il semblerait que la statue ait décidé elle aussi de se joindre à la cause.

Si la statue a les traits d’une femme, n’oublions pas qu’elle représente aussi la liberté et incarne le visage de l’accueil ; pour les immigrants qui arrivaient par bateau afin de chercher une nouvelle vie en Amérique, elle était le premier signe de bienvenue. Le poème d’Emily Lazarus inscrit sur le socle de la statue exprime cette déclaration de solidarité :

“Donne-moi tes pauvres, tes exténués,
Qui en rangs pressés aspirent à vivre libres,
Le rebut de tes rivages surpeuplés,
Envoie-les moi, les déshérités, que la tempête m’apporte
J’élève ma lumière et j’éclaire la porte d’or !”

Donald Trump ayant proposé une nouvelle version du décret migratoire lundi 6 mars, l’extinction des lumières de la statue a aussi été perçue comme une manière de fermer les yeux sur les décisions du président des États-Unis. Cette nouvelle version du Muslim Ban empêche toujours les ressortissants iraniens, libyens, somaliens, soudanais, syriens et yéménites d’entrer sur le sol américain, mais ne concerne pas les Irakiens. De plus, “les résidents permanents aux États-Unis, ainsi que les détenteurs de visas, sont explicitement protégés du nouveau décret. […] Et les réfugiés syriens [seront] désormais traités comme les autres réfugiés” précise LCI.

On peut se rassurer, le problème est résolu et les éclairages de la statue illumineront la Grosse Pomme ce soir. Elle continuera de briller, en tant que femme et en tant que symbole de la liberté.