La Fève a rempli l’adidas arena en 15 minutes, mais aurait-il pu faire pareil avec un Bercy ?

"J'fais que des sold-out, merci mes soldats"

La Fève a rempli l’adidas arena en 15 minutes, mais aurait-il pu faire pareil avec un Bercy ?

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© Youtube “LOYAL” – La Fève

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Par Simon Dangien

Publié le

Analyse d’une nouvelle génération qui enchaîne les concerts complets à grande vitesse, avec en tête de file, un La Fève supersonique qui pourrait (peut-être) viser plus haut.

Les 9 000 places de l’adidas arena n’ont pas fait le poids longtemps. Il n’aura suffi que de 15 minutes à La Fève pour vendre la totalité des tickets de son concert du 11 avril et, logiquement, on s’est demandé si le rappeur aurait pu faire de même avec les plus de 20 000 places de l’Accor Arena de Paris-Bercy et pourquoi la réponse est… OUI.

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Son album 24 est une réussite globale et La Fève s’est affirmé comme la star ultime de la nouvelle génération, au point qu’il paraît difficile d’envisager comment une annonce telle qu’un concert du rappeur à Bercy n’entraînerait pas un nouveau sold-out. C’est un avis partagé par Nico Colombien et Mehdi Maïzi il y a quelques semaines, plus que confiants quant à la possibilité pour La Fève de rejoindre les Laylow, Damso et autres Hamza au panthéon des rappeurs ayant rapidement rempli cette salle mythique.

Comment expliquer que tout va si vite ?

Hormis La Fève, la nouvelle génération profite elle aussi d’une belle avalanche de sold-out qu’on ne saurait énumérer entièrement. Dans l’écosystème parisien, les places des Boule Noire, Maroquinerie, Cigale et autres Olympia ne font généralement pas long feu. En parallèle de ces concerts dans la capitale devenus de véritables étapes à franchir dans la carrière d’un rappeur, les tournées dans toute la France sont de plus en plus fréquentes, preuves d’une demande globale.

Si cela semble si facile pour les rappeurs de remplir des salles, c’est parce que la mécanique d’achat évolue. Prendre sa place marque un soutien et un engagement en faveur d’un artiste à une époque où la musique se polarise. Les niches artistiques n’ont jamais été aussi puissantes et actives et ça se ressent sur les ventes.

On assiste aussi à une événementialisation du concert, qui devient un véritable moment à ne rater sous aucun prétexte. Quand des artistes comme La Fève se font discrets et annoncent une date unique, il faut y être. Dans un autre registre, Ninho vient de remplir deux Stades de France et Kanye West une listening experience (et donc pas un véritable show) à l’Accor Arena.

Le Bercy, pas pour tout de suite

Bon, nous, on est convaincus de la capacité de La Fève à remplir Bercy mais alors pourquoi ce choix de l’adidas arena ? Tout n’est que supposition mais il sera le premier artiste à s’y produire, proposant donc quelque chose de différent, surprenant une nouvelle fois tout le monde et marquant l’Histoire, car il sera à jamais le premier.

Avec ce concert, il continue également son marathon, gravissant les étapes sans se brûler les ailes avec un Bercy (très) coûteux financièrement, et devenu un enjeu d’image et de communication important plus que purement artistique.